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traye a la direction du supérieur jusqu'a s'en émanciper, jus– qu'a lui contredire. C'est pourtant la conséquence de l'incar– niltión de !?esprit, condamné, ainsi, a la convivence avee un élément dont les lois ne sont pas les siennes. On objectera que la Rédemption du Christ a été surahon– dante (Rom. v, 20) et ·qu'on ne comprend pas, des lors, qu'elle ne nous ait pas restitué le don d'intégrité. Mais la réponse en est précisément dans la surabondance de la Rédemption ! Elle nous a donné mieux; au lieu d'une facilité, une vertu surnaturelle, forme de participation, done, habituelle a la force meme de Dieu, force qui s'exercera en maitresse de ce désordre, réalisant un progres constant en mérites, et en fin de compte, en vie divine, en sainteté !... Voila eomment l'am– pleur du délit a été elle-meme assumée pour réaliser l'ampleur supérieu:re de la grace. Et tout cela (nous en venons a la cause finale) pour la gloire de Dieu qui est la fin de toutes choses, mais spéciale– ment pour la gloire de son Christ. Qu'on prenne bien garde a la faC1on de s'exprimer de saint Paul : « Magnificahitur Christus, in corpore meo, sive per vitam sive per mortem. Mihi enim vivere Christus est et morí lucrum » (Phil., 1, 20- 21). Au premier abord, elle surprendrait. Quelle gloire, en efl'et, tirera le Christ de nos eorps ? N'est-il pas mort pour le rachat de nos ames? Oui ! il y Eaut prendre garde ! Car c'est toute notre per– sonne, corps et ame, qui est membre du corps mystique de Jésus. Chaque souillure, comme chaque succes d'un membre n'est-il pas, par le fait meme, gloire ou honte pour la tete qui seule, d'ailleurs, chez nous, s'en éclaire ou en rougit. Ainsi souillures ou triomphes dans la chair se trouvent en relation immédiate avec la gloire du Christ. Et cette gloire éclate d'au– tant plus dans la chasteté que la force surnaturelle qui la. réussit est un cadeau permanent de la Rédemption du Christ: a la volonté humaine. Le Christ ainsi sera magnifié dans mon'. corps vivant, comme dans ma mort qui consacrera son triom-– phe en moi et mon triomphe en Lui, puisqu'elle ne sera que, le passage du combat a la couronne. 147