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lera. Or, elle devait étre, cette Vierge-Mere, tellement plus pure que la premiere Eve avant sa faute, qu'elle allait nous ohtenir une familiarité de Dieu avec nous plus grande que celle du paradis terrestre; la familiarité d'un poupon que le plus crotté des hergers peut prendre dans ses bras; la fami- 1iarité d'un nouveau Législateur qui dicte sa Loi d'amour assis dans l'herhe au milieu du peuple, les enfants lui grim– pant sur les genoux; la familiarité qu'on n'aurait pu imagi– ner, celle-la, d'un compagnon de route qui se fait pain pour étre mangé ! Oui, la pureté est la condition de l'intimité ,divine. Et ainsi s'acheve le grandiose plan divin de la chas– teté : authenticité de l'amour divin dans notre cceur, puri– fication constante de cet amour, concentration de toutes nos forces vers ce grand reuvre, aide maxima de Dieu par l'inti– mité qu'on luí permet par la pureté. Pouvait-on concevoir plus admirahlement les choses? Alors, place a la chasteté ! 11 MAIS QU'EST-CE QUE C'EST, AU JUSTE, QUE LA CHASTETÉ? N'importe-t-il pas, d'ahord, de bien savoir de quoi on parle ? Et n'est-on pas exposé, en cette matiere, a se contenter de brumeuses approximations ? Táchons d'y faire entrer toute lumiere. D'abord, précisons que c'est de la vertu que nous allons nous occuper, et non pas tant du vreu au sujet duquel il y a assez peu a dire. II revét, en effet, la forme négative d'une déíense. 11 nous interdit toutes les jouissances sensuelles volon– taires que doit s'interdire le célibat chrétien, ajoutant simple– ment cette nuance que ce qui serait, dans le siecle, un péché grave simplement de luxure deviendrait un sacrilege chez le religieux, a cause de la consécration de sa personne qui résulte de sa proíession comme nous l'avons déja exposé. 141

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