BCCCAP00000000000000000001358

et il se trouve ainsi divisé ». Au verset suivant il déclare qu'il en est de meme, bien sur, pour les femmes ! Done c'est a la chasteté que nous devons encore la concentration de nos. forces, l'unité de notre vie. 11 nous est, certes, facile de la con– troler cette unité. En fin de compte quel autre souci s'impose· au religieux que celui de se sanctifier ? La religion se propose– t-elle autre chose, en définitive, que de faire des saints ? Et tous nos emplois, toutes nos charges, tous nos travaux de rninistere ou autres nous sont-ils imposés pour autre chose que notre sanctification ? Ainsi controler l'authenticité de notre amour, nous main• tenir dans la voie de la perfection en nous appliquant a une purification toujours plus grande de cet amour, concentrer toutes nos forces humaines sur ce sublime but... que pourra faire de plus la chasteté ?..• Mais nous assurer encore l'inten– sité du secours divin indispensable, car toutes nos forces réunies ont constamment besoin d'etre élevées au plan surna– turel qui est le seul plan de nos vertus religieuses et cette elévation ne peut provenir que d'un intense concours divin !... Or c'est bien la chasteté qui nous assure l'intensité de ce concours. L'homme est fort quand Dieu est avec lui. Mais Dieu n'est intime avec l'homme que dans la mesure ou celui-ci est pur. Il est aussi impossible d'unir la sainteté infinie a une quelcon– que impureté que de marier l'eau et le feu. L'histoire du monde en témoigne. Dieu est intime, a !'origine du monde, avec Adam et Eve, avec qui il vient familierement converser a la brise du soir (Gen., 111, 8) parce qu'ils sont purs. Cette intimité fait place a la distance, a la froideur a partir de la faute. Meme l'ami de Dieu, Moise, n'est plus autorisé a s'ap– procher trop pres du buisson ardent et il doit quitter ses sou– liers. La premiere Loi sera donnée sur les hauteurs écrasantes du Sinai, sans que le peuple soit admis a en gravir les pentes. Seul délégué, Moise y montera, mais en tremblant, au milieu des éclairs et des tonnerres. Avec Isaie, enfin, l'espoir renait pour les hommes de récupérer l'intimité divine, de retrouver l'Emmanuel, c'est-a-dire Dieu redevenu íamilier avec nous, rnais il n'apparait, cet espoir, que dans une Vierge qui enían- 140