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CONCLUSION Ne nous troublons done pas de nos miseres, ne cherchons pas a les dissimuler. Saint F:ran~ois voulut bien accepter de mettre une peau de mouton sur son estomac « trop froid » aux dires des médecins d'alors, mais ce fut a la condition qu'on. luí en cousit une autre a l'extérieur de son habit. Exposer le prochain a nous croire des qualités que nous n'avons pas n'est•• ce pas l'exposer a de faux calculs qui lui seraient dommagea– hles ? Effor~ons-nous plutot a etre aussi bons que possible· pour le service mais craignons de donner de nous-memes une· opinion meilleure que ne le comporte la réalité. Ainsi entre– rons-nous pleinement dans !'esprit de Fran~ois d'Assise dont la liturgie nous fait dire au jour de sa fete : « Franciscus pauper et humilis crelum dives ingreditur ». S'il n'eut été humble, il n'aurait pas été véritablement pauvre. Car il n'y a pire avarice que l'avarice de soi-meme. Harnack lui-meme a écrit : « L'humilité, c'est la pauvreté parlaite ». Aussi rendu surnaturellement intelligent, Fran~ois s'est gardé de toutes les foutaises et n 'a voulu etre riche que de la seule richesse non illusoire : Dieu ! Restons done sur sa priere : « O ma dame Pauvreté que le Seigneur te garde, toi et ta sreur, la sainte humilité ». AMEN. 126

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