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elle était mauvaise ou insuffisamment honne. Plus d'une fois le Seigneur a fait toucher du doigt a un prédicateur que c'était le sermon dont son amour-propre avait été le plus mortifié, bien que la préparation en eút été sans reproche, qui avait élé le plus e1Iicace. Saint Paul lui-m~me, déclarait que son travail d'évangélisation ne devait ríen a l'éclat ni a l'habileté d'une parole humaine (I Cor., 1, 17) car c'est la seule force de Dieu, par la croix, qui opere tout le salut. Pas davantage ne devons-nous nous troubler des défauts dont nous n'arrivons pas a nous défaire malgré nos résolutions et nos efforts. II n'a jamais été dit qu'uile authentique bonne volonté réussirait touj ours dans ce domaine. Et, dans la mesure ou nos trave~J<;naturels continuent a nous affliger, malgré nous, ils ne nuiiént pas a notre sanctification. Il y a, sans doute, au paradis, des saints qui sont élevés plus haut que d'autres, morts, cependant avec de moindres défauts, car il est bien vraisemblable que le Seigneur demande a certains des efforts supérieurs sur leur tempérament difficile, pour ne leur per– mettre d'arriver qu'a un résultat moindre, mais qui ne peut pas ne pas étre surnaturellement supérieur, la grace étant proportionnée au mérite et le m:érite a l'effort. D'ailleurs·· ce qu'il reste en nous de défauts et de miseres, malgré notre bonne volonté, a un role providentiel a 1ouer, lequel n'est pas sans importance, a savoir nous garder con– scients de la force de Dieu qui opere en nous et a laquelle (nos miseres irréductibles ne cessent de nous le faire toucher douloureusement) doit étre rapporté tout le bien que nous avons pu réaliser. C'est bien ce que déclarait saint Paul : « Pro me... nihil gloriabor nisi in infirmitatibus meis » (II Cor., XII, 5 ). ce Libenter igitur gloriabor in infirmitatibus meis ut inhabitet in me virtus Christi JJ (ib., 9). II en est tellement persuadé qu'il ose aller jusqu'a dire : ce placeo mihi in infirmitatibus meis >J (ib., 10) ce qui est d'une logique parfaite car c'est quand l'homnie abdique que Dieu nous prend pleinement en charge, Dieu qui est le Tout-Puissant : ce cum enim infirmor tune potens sum J> (ib., 10). 125

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