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bien fachés qu'on l'ignorat. Et si quelques relations du siecle ont été brillantes : « J'ai bien connu Monsieur X et aussi Monsieur Y qui lont carriere remarquée » il nous sera diffi. cile de le taire, quand l'occasion propice se présentera de le laire savoir. Tout cela ne rehausse-t-il pas la taille de notre personnage ? On ne sera pas tenté aussi lort de parler de ses relations avec les boueurs ou avec la concierge... Mais cette « propriété » caressée par l'amour-propre se gros– sit encore de tous nos diplomes et de tous nos succes. S'il appa– rait a beaucoup assez puéril de mentionner les premiers a la suite de leur nom, ils ne seraient pourtant pas disposés a en tolérer, d'ordinaire, la méconnaissance. Et si nous nous mon– trons si chatouilleux sur la fa~on dont nos faits et gestes sont rapportés par autrui, c'est a cause de la gloire que ce récit peut omettre et des motifs de confusion pour nous qu'a notre avis on y inclut sans modération et meme sans souci de la justice. « Certes, il est bien vrai que telle entreprise a mal tourné, mais c'est parce qu'on n'a pas voulu tenir compte de mes conseils. Si l'on m'avait écouté !... » De gríice ne retenez qu'une chose, a savoir : comhien un homme comme moi mérite audience ! 111 IL IMPORTE DONC DE COMBATTRE L'AMOUR-PROPRE Et pour cela constatons d'ahord que, de toutes les propriétés, celle qu'il caresse est la plus mauvaise. A son sujet on n'a pas a distinguer comme a propos des hiens matériels, l'aspect sous lequel elle peut nous servir et celui sous lequel elle risque de nous desservir. Car les recherches de l'amour-propre nous des– servent de toutes manieres. On ne se nourrit pas de son amour– propre, on en maigrit parlois, au contraire. 11 ne favorise ni notre joie, ni notre élévation vers Dieu, mais il nous est tou– j ours dommageahle. 120

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