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his contenti simus » (I Tim., VI, 8) et tout aussi bien son exemple : « Scio esurire... et penuriam pati » (Phil., v, 12) « Et esurimus et sitimus et nudi sumus » (I Cor., IV, 11 ). La mentalité propriétaire est encore faite du sentiment qu'on a le droit d'établir librement une discrimination entre les personnes auxquelles on accorde ses services. « Ce qui est a moi je le donne a qui me plait » dit le propriétaire. Le reli– gieux chargé de gérer quelque bien de la communauté : linge• tie, économat, cuisine, etc... se laisserait done oiener par la mentalité de propriétaire si, dans son of: 6.ce , il laissait ses sympathies et ses antipathies naturelles graduer la générosité des attributions qu'il doit faire. II violerait ainsi la pauvreté, sans parler de la charité et, peut-etre meme, de la justice. En:6.n, ce que l'esprit propriétaire revendique par dessus tout c'est l'indépendance dans la disposition des biens qu'on peut avoir a sa disposition. « C'est a moi, j' en fais ce que je veux, je n'ai de compte a rendre a personne ! » L'esprit de pauvreté exigera done, par contradiction, que le religieux ne dispose de rien, ayant une valeur appréciable, sans permission. Une seule et meme permission peut d'ailleurs etre étendue a tout un groupe d'actes habituels, parfaitement prévus en entrant dans le fonctionnement normal des rapports des religieux entre eux ou meme avec les personnes du dehors. Mais on blesse la vertu des que l'attribution d'une chose est faite clan– destinement parce que l' on ne veut pas que le supérieur exerce sur elle son role d'investigation, de discussion, de concession ou de refus. II peut d'ailleurs s'agir aussi bien d'une attrihu– tion a soi-meme qu'aux autres. Oh ! qu'il en coute a la nature de ne ríen avoir sans que le supérieur le sache, sans le tenir, pratiquement de lui ! Et comme il sera fidele et bienfaisant le ministre provincial qui, en visite canonique, exigera qu'on lui dise tout, surtout a propos des manipulations d'argent~ qu'on luí rende compte de tout, qui poussera sur tout ces investigations charitahles. Ils sont si faciles a nouer, si dom– mageahles a l'ame, et, d'ordinaires si ridicules, les liens qui en attachant le religieux clandestinement a des sottises, lui retirent la pleine liberté de répondre a sa vocation ! ll5

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