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et non pas des « riens » (petites images, médailles de fer ou d'aluminium, etc... ) on aura dit l'essentiel au sujet du vreu de pauvreté. Mais il restera a se perfectionner dans la vertu en se dépouil– lant chaque jour davantage, dans le simple usage de fait, de la mentalité propriétaire. Cette mentalité est faite, d'abord, d'un hesoin d'accumuler insatiable résultant directement du sentiment que cette accu– mulation est un « enrichissement ». On multiplierait ainsi dans une cellule les vetements, les sous-vetements, les livres, les stylos, les boites de papier, les bibelots curieux, etc... Théo– riquement, tout cela est a la communauté, mais serait-il tou– jours bien facile de le ramener aux offices communs? Ne ris– querait-on pas bouderie et peut-etre meme drame ? Elle est faite aussi d'un besoin de s'installer, de faire prati– quement siens les locaux eux-memes, d'en faire son ce chez soi » particulier d'ou personne n'oserait nous déloger san.~ se rendre odieux d'une fai;on aussi infamante que définitive. Frangois d'Assise, lui, se refosa a rentrer dans la cellule qui lui avait été assignée parce qu'un frere avait appelé cette cel– lule : ce la cellule de frere Fram,ois >>. ce Comment ? J'aurais ma cellule a moi ? alors que le Fils de l'homme n'avait pas une pierre ou reposer sa tete ?... >> Les possibilités juridiques ne different pas beaucoup des pures fictions quand il devient pratiquement impossible de les faire jouer. C'est le cas lorsque le religieux ou la religieuse se sont a ce point incrustés dans une maison, voire dans une cellule, qu'il n'y a plus d'autre moyen d'avoir la paix que de les y laisser. Cependant, qu'on y prenne garde. Ce n 'est pas de fictions que résultera la réus• site de notre vie, mais d'une pratique effective. La situation, on le comprend, serait completement différente s'il s'agissait d'une résidence bien librement et bien objecti• vement assignée, de fa~on relativement permanente, par les supérieurs, pour subvenir aux exigences spéciales d'un apos• tolat ou d'un état de santé. Mais meme dans ces cas-la, le religie1,1x aura toujours intéret a méditer les conseils de sáint Paul a Timothée : ce Habentes alimenta et quibus tegimur, 114

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