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Renoncer a en exercer les droits concemera le vreu de pau– vreté. Le dépouillement de la mentalité propriétaire intéres– sera surtout la vertu. En soi le vreu d'etre pauvre comporterait le renoncement a tout droit sur n'importe quelle chose de ce monde. L'Eglise y a apporté certains tempéraments de prudence suivant les caractéristiques particulieres des différentes congrégations, et aussi, dans les grands Ordres eux-memes, suivant la solennité de l'engagement. · · D'une fa<;on générale, les profes de vreux simples gardent la nue-propriété de leurs biens, mais doivent con:6.er la gestion de l'usufruit a une personne de leur choix en tra<;ant a celle-ci des normes de gérance qu'il ne leur sera plus permis de modi– : 6.er sans· la permission des supérieurs compétents. De la nue– propriété, ils disposent par testament mais non par tractations entre vifs. Seuls les profes solennels vouent la pauvreté sans restriction, ayant renoncé a toute espece de propriété, a toute réserve d'usufruit. Qu'on n'en conclue pas que l'Eglise se contente, de la part des profes simples, d'une pauvreté dévaluée. :Pratiquement, ils sont mis comme les profes solennels dans !'incapacité de poser un acte de véritable propriétaire. Celui-la, en effet, agit en vrai propriétaire qui dispose du domaine d'une chose sans avoir a demander d'autorisation a qui que ce soit. Disposer d'une chose c'est l'aliéner ou l'acquérir, a titre soit onéreux, soit gratuit, ce serait aussi la mettre en dépot ou la détruire... Rien de tout cela ne peut etre fait par le profes sans permis– sion. Mais quiconque a besoin d'une permission pour disposer du domaine d'une chose ne se comporte plus, répétons-le, en vrai propriétaire. Et qu'on n'ohjecte pas que le profes simple dispose libre– ment, par testament, de la nue-propriété de ses biens, car le testament ne prend effet qu'apres la mort du testateur., Or une íois mort, personne ne peut plus manquer a la pauvreté ! Apres cela, si l'on ajoute qu'on ne peut retenir sérieusement comme ohjet du droit que ce qui est vénalement appréciable ll3 LA VIE RELIGIEUSE 8

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