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tions garde jalousement ses caractéristiques providentielles originales. La retraite est le moyen que l'Eglise a jugé le plus etficace pour y parvenir. Pendant la retraite, en effet, l'Esprit– Saint, opérant librement dans les ames, peut reprendre son reuvre en mains, la restaurer, la redresser s'il est nécessaire, conformément a ses vues. C'est d'ailleurs en assurer en meme temps la longévité. Si, en effet, l'arhre que le Seigneur a planté pour produire un fruit de sainteté spécial, dont le Maitre savait qu'avait hesoin son Eglise, cesse de le produire, échappera-t-il a l'ohser– vation divine : « ad quid terram occupat ? » (Luc, XIII, 7) qui est sans réplique humaine possible ! C'est done parce que l'Eglise veille a garder intact son verger qu'elle ne veut pas du figuier qui trompe les hommes par· son feuillage, sans écarter pour autant la cognée divine. B. - Mais, maternelle enve:rs chacun, l'Eglise en pourvoyant a l'intéret général veut encore, par la retraite, assurer l'intéret de chaque ame en particulier. 11 appartient, en effet, a chacun de travailler, en toute prudence, a la réussite de sa propre vie. Mais celle-ci ne peut etre ohtenue que suivant les lois d'une .économie surnaturelle, tout comme ici-has, le paysan ne récolte qu'a. condition de se conformer aux lois de l'économie naturelle. Bien que le Seigneur soit partout et toujours Tout– Puissant, le cultivateur sait bien que ses semences ne donneront de résultat que s'il respecte les exigences des saisons. Autre est la saison de l'ensemencement et autre celle de la moisson. Dans l'ordre spirituel les travaux ne sont pas aussi périodiquement liés au cours des astres, mais ce serait une erreur de croire que leur temps n'ait pas été aussi soigneusement déterminé. Ce n'est pas par hasard que, tel jour, nous sommes convoqués a la retraite. De toute éternité Dieu avait :6.xé ce temps pour itre celui d'un ensemencement de notre ame. Nous n'avons pas le droit de nous aveugler sur cette vérité ni sur ses consé– quences certaines, a savoir qu'en négligeant de correspondre a ~ette grace, nous compromettrions la récolte surnaturelle pour une durée dont il nous est difficile de déterminer la longueur, mais qui afl'ecterait certainemeílt et sérieusement nos travaux a venir. II

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