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ceux en qui l'Esprit-Saint peut assez faire hriller sa lumiere d'absolue vérité pour qu'ils en aiment éperdument la pauvreté. B. - Voila un enseignement oral tres net que corrohorera, d'ailleurs du début jusqu'au hout, le plus houleversant des exemples. En naissant, Jésus étahlit que le plus heau cadeau qui puisse etre fait ici-bas a quelqu'un est de lui conférer !'esprit de pauvreté et le hénéfice de sa pratique. Car s'il y eut jamais un bon fils sur cette ter.re , ce fut bien Lui, vis-a-:vis de ses parents et tout spécialement de sa Mere. Dans ces conditions, ne pouvant se tromper, car il était Dieu, et son choix étant illimité, il ne pouvait pas ne pas leur apporter a sa naissance le meilleur et le plus heau des dons de joyeux avenement. Or, il leur apporte la pauvreté. Car je n'arrive pas a croire que c'est parce que Marie et Joseph n'étaient que des ouvriers qu'ils n'ont pas été acceptés au caravansérail de Bethléem. 11 devait bien y avoir d'autres ouvriers et d'autres paysans dans cette foule de « déplacés >>. Et ils devaient etre la majo– rité !... Mais une femme qui va mettre au monde (~a se voyait ! ) on n'aime guere qu'elle vienne s'installer au milieu de gens qui, ayant fait, eux aussi, une longue route, ont hesoin de dormir leur honne nuit tranquille. Dans cette hypothese qui me parait la plus vraisemhlahle, c'est bien Jésus annon– ~ant son arrivée, qui a fait mettre, on doit meme dire car il l'avait prévu et voulu, qui a mis ses parents sur le pavé. Pauvreté de la creche que, plus tard, les succes du prédi– cateur et du thaumaturge ne compromettront en rien. Si, trans– porté d'admiration, un scrihe alors voit une raison pour sui– vre J ésus, celui-ci le priera de ne se faire aucune illusion sur ce qui l'attend, car si les oiseaux ne sont pas bien riches avec leur nid au hout de la hranche, ni les chacals avec leur terrier, le Fils de l'homme est encore moins bien pourvu. Pour com– bler le vide entre sa tete et son. épaule, quand il veut reposer, il en est réduit a prendre une pierre. Ce dur oreiller ne lui appartient meme pas et celui qui en est le propriétaire pour– rait, en justice stricte, lui commander d'aller se pourvoir ailleurs (Math•• VIII, 20). 103