BCCCAP00000000000000000001198

dans nos coutumes et dans les présuppositions qui en découlent pour nous empecher d'apprécier la situation des uns et des autres. 11 y a de grandes craintes, de part et d'autres que d'aucuns sont prets a exploiter au nom d'un nationalisme étroit ou d'une interprétation appauvrie de la foi. Une attention et une compréhension réciproques, une ouverture de coeur et d'esprit entre nous peuvent faire davantage que d'instaurer de bonnes relations islamo-chrétiennes. Cela peut sauver notre monde d'une misere et d'un bain de sang inouis. C'est ce qui a déja commencé a se produire. En Bosnie, des chrétiens et des musulmans ont collaboré a travers leurs agences humanitaires afín de soulager un peu des pires souffrances de ce conflit. Nous avons vu des actions communes similaires en faveur du bien-etre de l'ensemble de la communauté. Voila la réciprocité en acte"3. Mais, jusqu'ou peut-on aller dans le débat ? Jusqu'ou peut aller le pluralisrne dans l'Eglise? 11 y a nécessité de l'accueilde la diversité de la réalité. Ceci est a conjuguer avec la fidélité au message de Jésus– Christ, unique sauveur du monde. En sachant que nous nous situons dans un conjoncturel qui inscrit l'essentiel, nous devons, pour aujourd'hui, réinventer un "etre en Jésus-Christ". Pour cela, la Vie Religieuse est un póle essentiel de cette réinvention. IV. DEFI POUR LA VIE RELIGIEUSE Dans notre monde aujourd'hui en quete de SENS, la vie religieuse est un don fait a l'Eglise et au monde (cf. JP II, Vita Consecrata, nº 3). Mais c'est un don dangereux. Il faut toujours faire jouer la dynamique "protestation/attestation". La Vie Religieuse se situe aux marges de nos sociétés, sur les lignes de fractures, aux frontieres ... Mais la dynamique de protestation ne doit pas aboutir a une situation d'exclusion. 11 s'agit en effet de rester "dedans" la société et l'Eglise. (Fram;ois est toujours resté en lien avec son éveque). Les dimensions politique et mystique 44 Document de travail du Comité "Islam en Europe", Geneve, mars 1995, nºll. In documetation catholique, nº 2122, 3 septembre 1995, p. 812.