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b. La crise du SENS Dans la mesure ou prime aujourd'hui l'autonomie des individus confrontés a une multitude de références possibles, y a-t-il encore des valeurs premieres qui permettent une réelle cohésion sociale et une structuration des identités? Comment continuer en effet de répondre aux questions incontournables du SENS qui induisent un comportement raisonnable ensociété? Certes, les "grands récits", les mémoiresautoritaires sont remises en cause, rnais les individus sont toujours confrontés aux questions essentielles du SENS pour pouvoir construire leur identité. De quelle humanité je suis ?. Qui je suis ?. Avec qui je vis?. Dans que[ monde je vis?. Pourquoi je vis?. Il s 'agit d 'étre au clair de la relation a soi-méme, aux autres, au monde, a l'au-dela... Les individus sont confrontés a leur autonornie, voir leur solitude... cela peut aboutir a des réponses autornatiques figées ou a la dilution complete. Mais cela peut etre aussi occasion tout a fait positive de "bricolage" et d'invention. Quelles peuvent etre alors la place des religions, des idéologies...?. 11 peut aussi y avoir l'illusion d'une autonomie et d'une liberté qui engendre soit une dilution de la pensée, soit une pensée unique qui retrouve les logiques de type "autoritaire" sans dire leur nom. D'une maniere ou d'une autre, les individus reviennent puiser dans ces "hérita– ges" inépuisables Ceci est un élérnent pour comprendre ce que l'on appelle le "retour du religieux". Par ailleurs, l'éclaternent du ternps et de l'espace fait que la question du SENS se pose de maniere nouvelle, et qu'elle doit etre résolue a nouveau frais. * Point concret: la crise de la transmission 11 y a aujourd'hui crise des organisrnes de socialisation qui donnaient des reperes pour le vivre ensemble, pour construire les identités et répondre aux questions du SENS: famille, école, armée, partís, syndicat... Eglise...etc... 11s étaient "mémoire autoritaire"; code de références pour l'action personnelle et collective. 34