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6 actif que Duns Scot accentue d'une manièrè remarquaWe de façon qu'il semble en exclure toute sorte de potentialité: "D.e appetitu intellectivo tenetut quod, simpliciter est activas" 1 • Cette activité de la volonté s'actualise naturellement en présence de son objet; mais comme elle est essentiellement libre, elle doit pouvoir s'en abstenir; le moyen pour cela est de séparer l'inteUect de :la considé– ration du bien, et ainisi elle conserve sa liberté tout entière 2 • Duns Scot admet la division d'Aristote entre puissances irrationelles et puissance rationelle, celle-ci comme spécifique de l'homme. De cette dernière puissance il fait l'analyse et il en déduit des conséquences qui sont la clef de sa doctrine sur l'excellence de la volonté. La caractéristique d'une puissance irrationnelle est d'être déterminée, nécessitée à agir devant son objet, à moins qu'un objet extérieure ne l'em– pèche de le suivr1e 3. Ainsi l'œil devant la couleur, l'ouïe quand un son se produit, l'intellect devant son objet posent fatalement, aveuglement leurs ~ctes. Par contre la faculté rationnelle-celle-ci est proprement la volonté-devant diffé– rents objets de son domaine, jouit d'une caractéristique à elae, de pouvoir agir sur celui-ci ou celui-là, de poser un acte ou de ne pas agir du tout. On vient de dire que c'est surtout à la. volonté qu'appartient en propre l'appellatif de faculté rationnelle. L'intellect participe de cette nature uniquement en tant que mis au service de la volonté. En effet, consi– dèré t.out seul, abs~raction faite de la volonté, et p1aicé devant son objet, l'intellect passe nécessairement à l'action un peu à la manière des puis– sances inférieures. L'intellect par rapport à ses propres actes est d'une nature entièrement déterminée, fatale, puisqu'il est incliné d'avance à ]'intellection et ne peut s'en abstenir, ou bien élire entre !'intellection de 1 Met. 1. IX, q. 14, n. 13. 2 Voluntas... potest avertere se ab actu volendi ultimum finem, quia potest :impedire intellectum ut non consideret ultimum finem, sed aliud obiectum, et ita potest se avertere a volitione ultimi finis. Coll. XVII, n. 8. 3 Modus eliciendi operationem propriam non potest esse nisi duplex: aut enim potentia ex se est determinata ad agendum, ita quod quantum .est ex se non potest non agere quando non impeditur ab extrins.eco, aut non est ex se deter– minata, sed potest agere hune actum viel oppositum actum, agere etiam vel non age– re. Prima potentia dicitur natura, secunda dicitur voluntas. Unde prima divisio principiorum activorum est in naturam et voluntatem... Natnra est tantum unius, hoc est, cuiuscumque vel quorumcumque sit, determinata ex se est istius vel illorum; volun~s autem ,est oppositorum, i. e. ex se indeterminata huius actionis vel oppositae, seu actionis vel non actionis. Met. l. IX, q. 15, nJ. 4.
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