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5 I LA VOLONTE HUMAINE DÉFINITION ET NATURE La volonté pour Duns Scot, comme pour saint Thomas et Aristote, est un appétit intellectuel; comme la sensation est suivie de l'appétit sen– sitif, de même à la partie intellectuelle de l'être ratione1 suit son appétit correspondant qui n'est pas autre que la volonté. C'e,st ainsi que Duns Scot appélle la volonté appétit intellectuel" 2 ou bien "appétit ration– neV": appetitus cum ratione 3, Mais ce n'est pas tout; la qualité de la volortté en tant que participant de la nature de l'intel'lect, n'est pas pour Duns Scot ce qui constitue sa dernière perfection ou son essence; dle est encor,e libre: "Voluntas addit super appetitum, quia est appetitus cum ratione liber" 4, L'essence donc de fa volonté est la:. liberté absolue, l'univevselle autodétermination; s celle-ci existera par conséquent chaque fois qu'un acte volontaire soiit posé, et cela aussi bien devant un bien limité qu'en présence du bien. infini, totacl 6. Une autre qualité de l'acte vo,lontaire est son caractère éminemment 1 Cfr. BERTONI: Le B. J. Duns Scot, p. 417 -sq. Levanto, 1917; CARRERAS Y ARTAU: Ensayo sobre el voluntarismo 'de J. Duns Scot, p. 4, Gerona, 1923; MIN– GES: Doctrina philosophica et theologico; Scoti, I p. 46, 67, Quaracchi, 1908; UEBERWEG: op. cit. II, p. 575; Fra.nziskanische Studien: Unechte Duns Scotus- Schriften, April, 1923, p. 99. · · 2 Item sine omni contradictione posset intelligi appetitus intellectivus non po– tens se determinare, si a,ppeteoot per modum ooturae. 0 %. II, d. 25, n. 23. · a Dico quod communiter voluntas accipitur ,pro appetitu cum ratione. Refl .. par. III, -d. 17, q. 2, n. 3. 4 Ox. III, d. 17, n. 2. s Potentia vofüiva secundum rationem suam formalem Hbera est. Colt. XVH, n. 8.. 6 Necessitas naturalis non stat cum libertate..., sed voluntas libere vult finem, ergo non potest necessitate naturali velle finem, nec per consequens aliquo modo ne– œssario. Os. I, d. I q, 4, n. I.

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