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5'l libetum arbitrium facultas duarum potentiarum. Saint Augustin s'exprime ainsi: Cum de libero orbotrio agimus, non de parte hominis agimus, sed de toto 1 • Quant aux citations du livre: "De Zibera arbitrio" 2 que Duns Scot fait, ia n'est pas du tout clair que le saint Docteur soit de son avis. Dans la relation ,entre l'int<dlig,ence et la vofonté, saint Bonaventure paraît admettre véritable causalité de la première sur la deuxième fa-. culté s, Quant à la production des, êtres mondains, saint Bonaventure adop– te l'interprétation ,qu1e saint Augus:tin 4 <lonne à l'opinion de Platon, c'esit-à– dire, que Dieu pToduit les cho,ses sefon les idées de son inteUigence s. Nous troiuvons la même doctrine chez Alexandre d'Ales 6 • :Sûrement, en réservant soigneus,ement à l'intelligence le rôlie de gui– de, d'illuminateur de la volonté, Duns Scot reste essentiellement .sé– paré des modernes volontaristes, iqu'iils s'apellent Descartes, Spinoza, Kant 7 , S1ecrétan ou Bergson 8 • D'autre côté, une fois posées les1 prémi– ses sur la nature de l'intelligence et de la vollonté, il ne pouvait pas adr mettre une causalité quelconque de ta premiè11e sur Les opérations vo– lontaires; 1e contraire aurait équiv.ailu, dans ,s.on système, à la négation de ,toute liberté et c,ontingertoe. De là provient sa position hien siingu– lière faisant l'acte de la volonté :indépendant de 'toute ,influence causa– le de la 1part de l'object 1et de l'intelligence. Par rapport à la liberté, nous, cwyons devoir conclure cied: malgré tous ,les efforts que Duns Scot fait pour prouver I'existence de lai liber– té, celle-ci n'apparaît pas bien évidente. L'e!Xpéri:enoe en est la seule preuve donnée', et c'est entendu que celle-ci1 ne suffit pas. Le détermi– niis:te, comme tout le monde, a consCÎi~nce de l'indétermination de sa volonté en présense de deux biens, ou dans l'alternative d'agir ou de S. AuG. Hypognosticon L 3 c. 5. 2 S. AuG. De libero arbitrio 1. III. c. 3. n. 7, 8. 3 Ex tali enim actu praembulo (prnetnbulo cogitatu) voluntas in actu suo inci– pit complacere vel displicere. Sent. lib. II p. 25 q. 6 (edit. c.). 4 AuG. De civit. Dei, c. 28. s Est agens secundum naturam et secundum Înûellectum. .. Ageni, sotcun– dum inteUectum producit per formas guae non sunt aHquid rei, Bed idei;ie in mente, sicut a:rtifex producit ar,cam; d sic productae sunt res, et hoc modo sunt formae rerum aeterrnae, quia sunt Deus. Bent. Hb. II, clJ. 1, a. I, q. I. 6 Mundum intelligibilem nuncupavit Plato ÎJ.)Sam rationem sempiternam qua fe– cit Deus mundum. Summa th. II, q. 3, n. I. 7 Cf. RAYMOND: La philosophie critique de Duns Scot et le Critic'isme de Kant. Etudes Franciscaines, Août, Sept. Nov. Décembre, 1909. 8 Cf. RAYMOND: Duns Scot et le Modernism;e: Etudes Frannciscaines, Janvier, Fe:vrier, 1913.

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