BCCCAP00000000000000000001092

51 ~•agit des lois contingentes.; dans ce dernier cas, c'est-à-Oire, quand un acte particulier n'est pas imposé par une conclusion nécessaire de la loi, c'est à ,la volonté de 1 décider telle ou telle autre manière d'agir, mail,\ la mora– lité ne dépend pas de cette détermination de la vofonté, mais de ta liai– son entre l'acte librement posé et le principe auquel i,l se :rattache; une chose est pouvoi,r pose11 un acte ou ne pas le poser dans, un but moral, et une autre la raison de sa moralité qui lui viendra précisément des rapports qu'ilJ ait avec un principe transcendant: "De contingen– tibus sunt multae veritates necessariae, quia actus qui contingenter elicitur concluditur necessario debere esse talis ad hoc rit sit rectus. De ipso ergo est scientia quantum ad conclusionem demonstratam necessario, licet in se sit contingens in quantum elicitur a potentia propria 1 • La bonté morale de l'acte ,est constituée par l'ensemble de conditions qUJe la raison droite juge devoir entrer, soit dans l'action même so,it dans l'agent qui l'éxécute. "Bonitas moralis actuum est integritas eorum omnium quae recta ratio opéranüs judicat debere ipsi actui, vel ipsi agenti in sua actu convenire" 2 • b) La question des actes indifférents dans le domaine de I'éthiqUJe, n'a pas sa racine dans la contingenoe de la part de Dieu. Nous avons vu que cette contingence ne s,ignifie que oeci: Dieu a pu imposer, ou ne pas impos,er telles ou telles lois aux hommes; mais il' est évident que de là ne s',en suit pas que oeux-ci pui,ssent s'en dispenser ou les obs,erver d'après leur bon plaîsir. Au contraire, Dieu a ordonné ceci ou cela, l'hom– me n'a qu'à obéir. Duns Scot parle de la probable indifférence morale de certains actes habituels 3, Ici la question d~pend de l'opinion qu'on adopte sur l'inten– tion requise pour l'ac1Je moral. Pour Duns Scot J.'intention habituelle ne suffit pas, à rendr:e un acte méritoire ou moralement bon dans ,le terrain de l'Ethique. D'autre part il s,emble, dit-il, que l'homme ne soit pas tou– jours tenu, sous peine de péché, d'avoir dans toutes ses actions l'intention actUle11e ou virtuelle 4 • De là qu'un homme qui, par exemple, donne quel- 1 Os. Prol. q. 4. n. 41. 2 Quodl, XVIII,, n. 5. a Videtur poss1e inveniri actus indifferens... qui possit habere indiHerenter bo– nitatem rnoralem et malitiarn. 4 Quia non videtur necessitas quod voluntas habens virtutem semper utatur ea necessario. Potest aut,em actus referr,i ex carit,te in finem ultimum tripliciter: Uno modo actualiter... ; alio modo virtualiter... ; tertio modo habitualiter... De actu qui tantum ref.ertur habitualiter et negative, i, ,e, qui non r,ef.ertur nec actualiter nec virtualiter dubium .est utrurn talis actus sit rneritorius, vel .peocatum veniale, aut sit

RkJQdWJsaXNoZXIy NDA3MTIz