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47 une puisisanc,e absolue. lil emploie la puissenc,e ordinaire en tant qu'il agit en oonformité avec :la loi établie; par contre, s'il opère en dehors, ou contre elle, il fait usage de la puissance abso-lue. Cette diî,stinction nous l'étabilis,sons por tous les agents libres,, Dieu ,et créatures. Supposons une loi quelconque établie par le législateur légitime. Vis-à– vis d'elle, l'inférieur n'a qu'à s'y tenir; il n'est pas ien ,sa main de la changer en une autre, ou de :s'en dispenser. Le précepte lui a été imr– posé par le supérieur et par conséquent il n'a qu'à obéir. Par le pouvoir absotu, die, fait, il peut agir en marge du précepte, mais une teUe action sera immorale car la loi ne dépend pas de sa volortté. La question chan– gie quand il s'agit du législateur duquel dépendent et la loi et sa recti– tude. Dans ce cas, le législateur, absolument parlant,-de potentia ab– soluta-peut agir en dehors de tell'e loi, sans qu'il y ait rien de répré– hensible en son action parce qu'il en reste maître souverain 1 • Appli~ quons cela à. Dieu. Il y a plusieurs lois morales qui ont été établies par sa v,olonté; ainsi quand l'intelligence présente à la volonté les éléments d'u!lie loi 2 , un projet de foi, pourrait-on dire, si la volonté l'accepte, 1e pmjet devient loi et l'intellect le com 1 prend telle. Ce précepte, librement créé par la .volonté divine, oblige absolument les créatures.; et Di,eu lui– même, ordinairement-de potentia orrJinaria-, ne le changera pas; mais comme i1 n'est pas lié nécessail'ement que par sa divine ,essence, il pour– ra absolument parfant___:de ,potentia absoluta-agir ,en dehors de son pré– cepte, s',en dispense 1 r'; car en constituant une loi générale, Ïi1 garde sa li– berté comme il la garde vis-à.-vis de tout êtr,e contingent. Il va ·sans dire que tous ces diffét'ents vouloirs de Dieu sont en Lui un acte unique; c'est le "nUJ,nc" éternel dans lequel il a tov.t réalisé. Ceci dit, appliquons la doctrine aux préceptes du Décalogue. D'a– bord, sont-ils des lois naturelles? Par loi natûr1elle, i,l faut entendre d'aprés Duns Scot 3 les principes nécesisaires dont la nécessité a 1 pparait d'elle-même, et aussi les conclusions qui res,sortent nécessairement de ces principes; 1es uns et les autres ,sont néces.sairement vrais et précèdent tout acte de volonté 4. Tout ce qui appartient à la ,loi naturelle nous est ························-·····-··. ·········- ..................................................................... ············· l O.:r, I. d, n. 44 2 Voir titre V 3 Ox. III. d. 37, n. r ; it. n. 4: Quae sunt de ,lege naturae vel sunt prmc1p1a' necessaria nota ,ex terminis, vel sunt conclusiones neoessario sequentes 1 eix talibus principiis. Voir titre V. 4 Ox. III, d. 37, n. r: Sed sive sic (principia necessaria) sive sic (conclusiones necessariae) habent veritatem neèessariam; igitur Deus non potest facere ea' ess 1 e falsa.

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