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La genèse de, ces lois nous l'explique Duns Scot dans un texte sem– blable à celui où il nous a exposé la contingence des essences des cho– ses. L' intelligence divine, dès le pr,emier instant, par nécessité de nature est spéculative, mais pour cela la liberté n'est pas, œquise. Dans un premier instant-in primo instanti naturae-elle compriend tant les prin– cipes universels que les principes particuliers d'opération. Dans un second instant, elle les présente à la volonté qui en choi:sit quelques-uns, et c'est alors seulement, aprés cette volition, que ces lois d'opération existent et l'intelligence en comprend la vérité. C'est donc la volonté qui crée l,es lois contingentes, quoique toujours dirigée par les principes supérieures de l'intelligence 1 • Quant à la connaissance de ces lois contingentes, Di,eu les voit, com– me il a été dit des êtres contingents, non dans les idées ou élémen1Js pre– miers qui sont objet de son intelligence, mais. dans et aprés, :Le c!hoix fait par la volonté; aut11ement aucune contingence ne serait possible dans l'e monde. De même la non réalisation des autres possibles-les non futu– ribilia" -Dieu ila vo,it dans sa volonté, laquelle à côté des possibles qui seront actualisés dans Ie temps, laisse un autre nombre indéfini dans le simple état d'inteliigîblies 2 • D'ailleurs Dieu connait aussi bien les, choses futures que les actuelles-non aliter cognoscit Deus facta quam fien– da-les uns et les autres Il les connait intuitivement et non seulement dans sa raison abstraite 3. PORTÉE DE LA LOI NATURELLE Vu l'origine des lois divines, la question se présente de savoir si une dispense de oes l'ois est possible. Saint Thomas ramenant néoessa:irement les dix préceptes de Décalogue, soit au bien final, Dieu, soit à la justice et vertu indispensabies à l'existence et conservation du bien commun entre ,les hommes, répond négativement 4. Voyons la position de Duns Scot. Dans tout être inte:Uectuel, qui, peut agir en conformité ou discon– formité à une lori juste, on peut distinguer une ptûssance ordinaire' et 1 InteUectus divinus in primo instanti aprrehendit quodcumque operabile, ita universabilia principia operabilium, sicut operabilia particularia; ret in secundo ins– tanti offert omnia ista voluntati, quorum omnium aliqua acceptat tam principiorum practicorum quam particularium operabilium, :eit tune in tertio signo intellectus scit aequo immed,iate illa particularia sicut illa univ.ersalia. 0.r. I, d, 38, n. 4. 2 ,Oz,. I, d. 39, n. 7. 3 1 Ox. Id. n. 35. 4 Summa Theo/. I-II q. 100, a 8.

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