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donner Heu à un nouvd être par leur union; ces impossibilités d'union sont l'es entités négatives qui correspondent aux chimères de notre ima– gination. Celles - d, remarque Duns Scot, parce que équivalentes au néant, ne ,sauraient trouver en elles-mêmes la raison formelle de leur im– possibilité mais dans l'incompossibilité è.e certains possibles formés par l'intelligence divine, et par conséquent radicalement dans cette intelli– gence même 1 • b) Ces "Possibil'ia" constituent-ils les ess,ences des choses? Dans une certaine mesure peut-être, c'est-à-dire en tant qu'ils, sont la premiè– re raison de leur possibilité; nous s,erions tentés d~ voir ici une "con– ditio sine qua non" des essences, telles que Duns Scot les conçoit. En effet, celui-ci, qui donne toujours sres préférences à l'essence réalisée 2 , à l'individu, fait certaines réserves à l'égard de ces ess,ences en état de pure possibilité. Une pierre, dit~il, est formellement possible par l'in– teliect divin, mais la production d'une chose dans son être intdligible n',est pas encore la vraie production de la chose 3. "Quod est in potentia tale, non est, nisi secundum quid tale" 4. Bien (Plus, la simple entité de possibl,e équivaut à la totale privation à'être: "Esse possibile non est nisi esse secundum quid, hoc esse non est simpliciter esse creaturae;... nec plus ponit ista possibilitas in re quam caecitas in oculo" s. Il faut donc faire un pas en av:ant pour arriv,e1r aux veritab[es, essences des choses, L'essence divine dans ;laquelle tou1s les possiblesr sontl contenus, est infinie; infini auss,i le nombrn d'êtres qui en pourront participer. Tous cers poss,i– bles, son intellect les comprend en tant que simples possibilités et la vo– lonté en choisira pour Les actualiser 6 • Voici comment Duns Scot expliqwe cette genès,e des choses: L'intellect divin présente à la volonté, ou bien des éléments simples, dont l'union est contingente, ,ou bien quelques pos– sibles combinaisons de ces éléments; alors la volonté choisit parmi ces éléments [es combinaisons ,qu'elle voudra réa1iser; seu~ement aprés cet acte de volonté l'intelligence connait dans la divine essence la vérité d'A 1 Ox. I, ibid. 2 Cf. VACANT, op. c. 644; SEEBERG, op. cit. 72, 73. 3 Quia sicut probatum est, rem produci in ess,e inttJlligibili non est rem produci in esse simpliciter. O.:r. I, d. 43, n. 3. 4 Ox, I, d. 30, n. 6. s O.x;; I, d. 80, n. 15. 6 ,Os. I, d. 39, n. 2r, 22, 23.

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