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38 envers la pr,oprte ,essence, le contmtre suppoiserait diversité de principes 1 • La solution de cette apparente contradiction, il est inutile de la chercher; on ne peu!t pas donner une raison à ce qui n'en comporte point "· C'est une perfection que d'aimer nécessairement le bien infini, donc il faut attribuer à la volonté divine cette perfection. Quant à sa libre détermi– nation on ne peut que: répondre ceci: Esse formae et modus essendi, agere et modus agendi sunt immediata; ideo sicut non est alia ratio quare hoc habet talem modum essendi nisi quia est tale ens, sic non est aliqua ratio quare hoc habet talem modum agendi, puta libere (voluntas) vel naturaliter (intellectus) nisi quia est tale principium activum, scilicet li– berum vel naturale s. De la néces,sité dan; la volonté divine d'aimer sa a;:,ropre ess,ence, ne s'en suit paiS la nécessité de U.'amour aux créatures 4. Dieu aime néces– sairement la fin qui se confond avec lui-même; cet amour de fa fin com– porte ,en soi l'amour des moyens nécessaires à sa consécution; ma:is d'au– tœ part, Dieu, indépendance absolue, n'a pas1 bes,oin d'aucune chose pour arriv,er à 1a posses,sion de Lui-même, par conséquent les créatures ne sauraient être l'objet nécessair,e. de l'amour dîvin. La volonté divine donc s'incline vers tout ce qui n'est pas Dieu d'un amour contingent s. En nous l'actualisation de la volonté est occasionnée par la bonté des chos1es, car 1a raison de notre amour vers eHes: n',es,t autre que le bien qui s'y trouve; mais par rapport à Dieu, il n'en est pas de même; il' ne dépend pas des choses, mais c'est de Lui qu'elles ont reçu :et leur être et leurs perfections; donc Dieu n'en peut avoir une d~pendance quelconque, mais i,1 reste ,souverainement libre à leur égard. 1 Voluntas ipsa divina refert ad fin:em alia objecta quae 1 sunt volibilia propter finem; igitur ipsa sub eadem ratione potentiae est operativa circa utrumque, sed drca illud quod est ad finem liber,e operatur. Patet, quia contingenter vult illa et con:tingentiil- in agenda reducitur ad principium non naturaliter activum, sed liber,e; igitur ipsia sub ratione potentiae liberae vult bonitatem suam. Quodl. XVI, n. 7, 8. Au même prix, Duns Scot aurait pu déduire le contraire: Dieu aime son essence necessairement, donc il aime avec la même1 nécessité les créatures; l'hypothèse con– traire supposer;ait diversité dans l'agent. Evidemment il s'est bien gardé de tirer cette conclusion, mais1 ses principes nous: autorisent de Je fa'Ïre. 2 Si qnaeras quomodo stat libertas cum necessitate, respondeo secundum Phi– losophum: Non est quaer,enda ratio eorum quorum non est ratio. Nisi addamus ge– neraliter unum brev•e: quo<l voluntas infinita neces·siado hahet actum circa ohjectum infinitum, quia hoc est perfectionis. Quodl. XVI, n. 8. 3 Quodl. XVI, n. 16. 4 0:i;on. III, d. 28. s O.tan. III, d. 39, n. 4.

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