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dans son livre "Critique des systèmes de morale contemporaine", nous parle des "scotistes comme M. Secretan". Le Roy 1 dans son ouvrage "Dogme et critique", invoque Duns Scot et la théologie séraphique, com– me d'ailleurs il invoque saint Thomas et le Concile du Vatican. D'autre côté, pour Baeumker 2 ,, la primauté de la volonté sur l'in– telligence, dans la philosophie de Duns Scot, n'est pas une primauté psychologique, mais une primauté de valeur. Ueberweg 3, dans la dernière édition de son histoire, dit que le primat de la volonté chez Duns Scot n'atteint nullement le terrain de la connaissance, mais qu'il a seulement une portée psychologique. De Wulf écrit dans la 4ème. édition de son "Histoire de philosophie médiévale" 4: "L'indéterminisme de Scot a été faussement interprété par ceux qui font de la décision volontaire un acte capricieux et irration– nel. En réalité, la volonté, quoique libre est raisonnée. Thomas souligne la passivité du vouloir vis-à-vis du bien complet, Scot l'activité de toute volition s. Uexistence des êtres contingents dépend du vouloir de Dieu, mais ce vouloir ne se détermine pas sans raî,son" 6 • Mercier 7 donne ce jugement sur Duns Scot: "Secrétan voudrait placer sa philosophie sous le patronage de Duns Scot, et plusieurs com– mentateurs du Docteur subtil foi prêtent des théories qui, pour le moins, sont favorables au volontarisme, si même elles n'y conduisent pas néces– sairement. Nous croyons qu'il y a là une méprise". Comme on le voit, les avis ne sont pas tout à fait concordants. Un autre point intéressant, abstrac.tion faite de l'importance histori– que, est la question de la liberté. Duns Scot, entend-il la liberté à la ma– nière qu'on la comprend ordinairement? L'existence de la liberté est-elle vraiment prouvée par Duns Scot? Sa philosophie est-elle capable de ré– pondre aux déterministes modernes ? Voilà autant de questions qui trou– veront fa réponse dans l'exposition fidèle de la pensée scotiste, Pour ce travail ont été employées les œuvres suivantes de Duns Scot: Quaestiones in libros Sententiarum ou Opus Oxonien'se (pour les cita- 1 Dogme et critique, p. 365, 366, Paris. 2 Die christliche Philosophie des Mittelalters, p. 4r3, Leipzig, Teubner, r913. 3 Geschichte der Philosophie, II (Baumgartner) p. 583, Berlin, 1915. 4 Louvain, 1912. s Op. cit., p. 460. 6 Id., p. 457, 458. 7 Ontologie, p. 62, Louvain, 1905.
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