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'37 que fa nécessÏtté ne contredit pas. la liberté ét ainsi Diieu dans l'amour indéfectible de Lui-même ,est ilibre paroe que cet amour est spontané, parce qu'il s,e décide à cet amour avec délectatioin et de son plein gré 1• La nécessité de ciet amour s'explique par l'infinitude de la volonté et par l'infinie perfection de l'objet auquel ,eUe se dirige. Si la volonté qu'aime ou :l'objet aimé étaient lim1tés, alors l'amour ne s 1 erait pas nécessaire; mais quand ,l'un et l'autre sont :infinis l'amour est nécessaire; en 1effet, la volonté divine, qui se confond avec Dieu même, ne peut pas ne pas avoir une rectitude toujours actuaiisée. Or, 'l'essence divine, bien infini, est l'objet p11emier d'amour, et par conséquent sa volonté s'incline tou– jours, vers lui dans, un élan ·en convenance :avec le bien infini qu',eUe em– braisse 2 • Avec ceoit va étroitement unie la doctrine sur la procédance du Saint-Esprit, dont nous n'avons pas à nous occuper ici. Dieu, dit Duns Scot dans Quodlib. XVI, n. 2, ,est néc1essairement bienheuœux, iptar conséquent :avec la même nécessité voit ,et ai:rn:e l'objet béatifique. Les ~elations entre la volonté infinie et l'objet infiniment par– fait doivent être ,les plus; parfaites, qu'il soit possible. Et cette perfection ferait défaut dans l'hypothèse d'un amour non nécessaire•,, car alors une 11elation plus étroite serai:t concevable entre deux êtres nécessairement uni1s. Pa:r conséquent i,l faut admettre en Di.eu cette supédeu:re perfection qulest la nécessité die ,s'aimer 3. D'autre part, il faut dire que D.ieu est abs:olument libre dans cet amour. La même volonté divine aime ,et les objets crées, limités, ,et 1'objet infini, le bien .suprême; les premiers en raison du dernier et su– bordonnés à Lui-même; d'un autre côté, la perfiection et indépendance de Dieu ,exigent qu'un tel amour des créatures n'obl'i~e pas la volonté di– vine qui ,les aime toutes avec une absolue liberté. Or il est évident que c'est la même volonté qui aime sa pro1p,r,e essence et les, chos1es créés; donc l'amour qui procède:1 du même principe doit avoir les mêmes ca– ractères ess,entiels; s'il est libre envers les créatures il doit l'êtr,e aussi 1 Cum necess:itas ut sic non tollat libertatem vel diminuat, diioo quod non malum est in Deo quia neoessario vult S'e\ nec potest non velle se, tamen Hbere vult se. Coll. XV, n. 4. 2 O.r. I, d. ro,. n. rr; De 1.0 principio c. 6, cane. 6, 10: Causalitas primi finis est movere ieffidens primum sicut amatur ab ipso; quod ,est 1diem quod primum efficiens flmare primum finem, quia nihil est obi ectum ama.ri a voluntate, quam voluntatem amare objectum; 1ergo primum ,efficiensl amar,e primum finem est penitus incausa– bi!e, et ita ex se necesse esse; et ita erit idem naturae primae, et quasi convertitur raüo, ex opposito conclusionis.. 3 Q'!/odl., XVI, n. 2, 7.

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