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35 sure qu'il se rapproche de la fin 1 • En Dieu, comme ,en nous, c',es!t a l'i:nteUect de prés,enter -qùasi gignere-les premières vérités et éléments sur lesquels la volonté pourra agir. Par sa nature même, l'intellect, dans l'appréhension de son objet, précède la volonté dans la volition du même. C'est ,pour oela que, même dans l'hypothès,e de 1'1e!Xistenœ de l'intellect sa:ns la volonté, cielui-là aurait une parfaite connaissance du premier objet et des objets qui y sont contenus virtuel1ement. Quant à la réalité de1s êtres contingents, la volonté précède l'intelligence 2 • La première regle, la priemière Lo1t n'est autre que lla fin q~i vir'tuell}ement renferme en soi toutes Les lois nécessaires à l'opération, et éga:Lement ciertte fin, qui est l',essence divine, considérée oomme le priemier objet de spéculation, renforme toutes les vérités de spéculation. Donc, cette première règle qui est la fin, Dieu, pr'évi<ent l';iint~Lligence e1t la vollonté de M[e manièi,e que celles-ci,. sans souffrir pour autant dans 1eùr propre exceUence, peruvent opérer selon leur propre nature: l'intellect montrant l'objet, la vérité; et la volonté sie déterminant d'eU,e-même à agir sur oes 1 objets. Et de la même manièœ que notre Hberté n'est pas, atteinte par l'intellect qui lui montre I'objet, ainsi la volonté première ne perd r:ien de sa suprême li– berté par le fait que l'intelligence la precède logiquement. Dans c,e procés, l'inteUect n~est en aucune ma~ière cau's'e de 1a décision volon– taire; même dans lie cas1 ou il s'agit du bien absolu auqueŒ la volonté divine doit s'attacher nécessairement, c'est la volonté même qui frouv1e dans sa prop11e perfection la nécess,ité de suivre la faculté qui; opère avant elle 3, Mais cette préséanoe de l'intelŒdgence n'a pas 4ie siens d'une dfoection. Quand il s'agit de Dieu, il n'existe pas cette préséance di– rectrice de !'intellect sur Ta volonté. Cela àurait lieu dans, l'hypothèse où }a v;olonté aurait besoin d'une lumière pour ,se diriger, mais dans les -· ............ --- ............................. ". --- .......... ···········~--- ...................... 1 Prima regula est finis ultimus. Haec aute,m prima regula quae est finis or-• dinati rectificat intellectum et voluntatem, sicut ipsae potentiae natae sunt agere ordinate, ita quod pdus quasi gignit notitiam conformem rectae praxi. Ox. Prol. qJ. IV, n. 34. 2 Licet non po.5s.it voluntas dissentire a notitia n,ctificativ,a praxis ,et pcriori praxis, hoc tamen non est quasi, intellectus per notitiam sit caus,a su:ffidenter activa dieterminans ipsam ad actum, sed perfectione voluntatis ,est quod ipsa tantum nata est conformiter age1re potentiae priori in agendo, quando illa prior 1:>rius perfecte agit circa objectum, hoc est,· tantum novit prius quantum posset noss,e. Quod dico pt o contingentibus quorum intellectus divinus non habet ornnem notitiarn sibi com– po~sibilem ,ante omnem actum voluntatis; ideo ciroa illa non oportet quiod confor.. miter agat potentiae priori in agenda, quia ipsa non prius conformiter novit tale objectum. Sed semper aliter accidit circa cognoscibilia necessaria ex se, quia ista perfectissirnam sui notitiam habent absque actu voluntatis. O.x-. Prol. q. 4, n. 35. 3 Ox. Pral. q. 4. n. 34, 35, 33.

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