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donner son assentiment 1 , mais il faut auparavant que la volonté dise oui, de sorte que, seulement croit oelui qui veut; ainsi fa foi est libre et com,équemment méritoire et digne de récompense. Evidemment, pour l'acte de foi, il ne suffit pas qu'une idée quelconque, une vaine fantaisie se présente à l'intelligence; il faut, au contraire, des motifs suffisants et bien fondés pour que les vérités présentent un caractère de crédibilité, et c',est seulement alors que la volonté intervient 2 • Il faut donc, en premier lieu, que l'objet soit apte à créer un assentiment rationne,!; il est nécessaire que l'objet exerce sa causaHté propre dans l'acte de foi, sans cette causalité de la part de l'objet la volonté n'agit pas 3. Duns Scot appelle la foi: habitude surnaturelle de I'inteUigence, com– me la charité habitude surnaturelle de la volonté. L'une et l'autre nous sont nécessaires pour que l'âme trouve gi:âce aux yeux de Dieu. La foi précède la charité de la même manière que !'intellection précède l'acte de la volonté. Dieu n'élève pas la volonté par la charité sans l'avoir ornée, au ,préalable, de la foi surnatureile 4, Au sujet de la nature de cette préséance, il faut évidemment appliquer 1a doctrine générale de Duns Scot: préséance logique, mais non de dignité: Maior autem caritas. LE LIBRE ARBITRE La liberté est pour Duns Scot la qualité suprême de la créature ration– ne1le. En quoi consiste-t-elle? La liberté n'est autre chose que le pouvoir absolu de la volonté de s'incliner vers un bien ou son contraiœ s, ou de s'abstenir de tous les deux actes ,positifs, et cela, comµie nous l'avons vu, soit devant le bien suprême, Dieu, soit devant un bien limité. Le concept de liberté, peut s'accorder très bien avec le concept de nécessité 6 • Comme inconciliable avec la liberté, il y a la violence pro– venant d'un agent extérieur au sujet, ou bien d'une nécessité intrinsèque Credere praecedit velle,. quia proponens credibiLe inteilectui non demon– strat ita ut cogat intellectum ad assentiendum; ideo non credit nisi volens: Ox. ibid. n. ro. I2. 2 Nec suffiicit quicumque occursus, credibilium ad intellectum, ad hoc quod habitus inclinet in actum firmiter eliciendum... ; non credet (baptizatus) nisi prius sibi constiterit quod sit articulus credendus. Ox. ibid. n. II. 3 Actus credendi est ab obiecto praesenti, sicut ab efficiente actum, non sicut autem est a voluntate, aliter si voluntas esset causa actus credendi, et propone– retur intellectui astra esse paria, nulla persuasione fa:cta, pos&et voluntas imperare intellectui credere. Oxon. III d. 25, q. 2, n. 2. 4 Ibid,. q. 1, n. 2. s Cf. titre: Définition et Nature. 6 Cf. titre: Rapports de la volonté avec son objet.

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