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béatitude consiste dans un ,acte d'amour,, dans une fruition active, cette fruition équivaut à l'amour d'amitié par lequel l'amant adhère à so,1 aimé, potll' l'amour de oe dernier, par l'amour de Pieu dans le cas actuel. En effet, la béatitude ne peut pas être placée dans un acte d'amour de concupiscence, d'un amour d~ Dieu en tant qu'il nous est de quelque profit. Un pare,îl amour peut être mélangé de toutes sortes d'imperfections et désordres, voire de péchés, si l'homme se préfère à Dieu, ce que d'après Duns Scot fut probablement le péché des anges mauvais; donc, la béatitude-actas formaUter optimus-ne doit pas être placée dans un tel acte, mais dans l'amour d'amitié qui formellement est bon, oar il nous unit au bien parfait duqud il reçoit sa perfection 1 • Aristote avait p:lacé la félicité dans la spéculation; mais il incluait sous cette dénomination l'amare et d'electari 2 : Felix est Dei aman– tissimus. LA FOI EST UN ACTE DE L'INTELLIGENCE OU DE LA VOLONTÉ? Il n'est pas ici. le Heu de faire un chapitre sur la doctrine de la foi dans la théologie de Duns Scot, mais uniquement d'e~poser ce qui a rap– port av,ec notre sujet 3, La foi est dans l'intelligence comme dans, son sujet propre 4 • Il faut appliquer ici ,la doct11ine générale de l'assentiment; celui-ci appartient formellement à rinte[ligenœ qui voit la vérité, mais pour tout assenti– ment iU faut que la volonté intervienne; l'action des deux facultés est absolument nécessaire. Le suj,et de la foi est donc l'intelligence, mais du fait que l'appréhension par l'intelligenoe précède le vouloir, il ne faut pas conclure, que l'on puisse croire sans, ou contre la volonté; l'acte de croir~, 1 13! foi, dépend de deux choses: d'une habitude qui nous incline vers le vrai, et des vérités qui sont la matière de la foi-credibilia-et qui nous sont présentéesi par manière de doctrine; une fois ces credibilia présentes à fintelligence, pour que celle-ci fasse l'acte de foi, un acte positif de fa v,ofonté -est necessaire, parce que les articles de foi ne por– tent ipas1 en eux-mêmes une telle évidence que l'intellect soit tenu de leur 1 Actus autem amicitiae riespectu Dei, ex ratione sui et obie~-ti esit bonum. Ox. IV, d. 49, q. 3, n. 3. 2 Ox. Prolog. q. 4, n. 24. 3 Sur cette matièr,e, cf. P. MINGES: Compendium theol. II, p. u7,, u8. I45, 157. 4 Fides est in intellectu subiective. Oxon. III, d. 25, q. I, n. 9, 10.

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