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La volonté dans la philosophie de ]. Duns Scot. INTRODUCTION L'objet de la présente dissertation est l'étude de la pensée de J. Duns Scot au sujet de la volonté: la volonté humaine, avec les conséquences qui en découlent ,sur fa nature de l'intelligence, sur fa liberté; la vo– lonté divine, dans ses rapports avec la divine essence, ·avec les choses extérieurès à elle, l'apparition de oelles-ci, etc. La question au point de vue historique ne manque pas d'intérêt; elle a non seulement l'intérêt monographique d'une pensée originale et puis– sante, mais aussi pour l'histoire du développement des idées. La phi– losophie moderne n'est pas venue au monde ,par génération spontanée; surtout dans le terrain des idées, l'évolution se fait Œentement après une longue incubation. Chaque penseur emprunte aux époques antérieures, au moins pour une honnie partie, les éléments de son œuvre. Est-ce que Duns Scot avec ses théories sur la volonté" est pour quelque chose dans l'apparition du vofontarisme moderne, depuis Descartes jusqu'à Bergson de nos jours ? Quoi qu~il en soit, il a été interprété da!)s l,es sens les plus divers. Gonzalez 1 et Stockl 2 font de lui en général l,e contradicteur ,systéma– tique de saint Thomas. Willma111n 3 et Gonzalez 4 fo considérent le Kant de la philosophie scolastique; et ~e premier de ces deux auteurs, voit dans ses idées l',indéterminisme, le monisme, le nominalisme, 1e tradi– tionalisme s. Hauréau 6 voit dans la philosophie de Duns Scot le "spi– nozisme avant Spinozia". Secretan 7 fait de Duns Scot un précurseur du vo!lontarisme; Fouillée 8 prend au sérieux cette opinion de Secretan et 1 Histoire de la philos,ophie, U p. 324 sq., Parfa, 1890. z Gesch. der Philosophie des Mittelalters, Il[ p. 782, Mainz, 1865. 3 Geschichte des Idealismus, II p. 516 'sq. Braunschweig, 1896. 4 GONZALEZ, o. C,; p. 328. s Op. cit., pp. 509, 516, 514, 5o8. 6 Histoire de la Phil. scolastique. II partie, 2, t. p. 225. Parîs, 188o. 7 Philosophie de la liberté, I, p. 76. 8 Critique des systèmes de morale c1»1tempomine, p. 365, 366, Pari~, 1912.