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dans l'objet, mais aiHeurs. Certes, le principe qui aupar:avant agissait librement, agit maintenant nécessairement, tout en continuant d'être es– sentieLlement le même; l'objet est aussi identique; le seul changement survenu se trouve dans l'intelligence; ce que dans cette vie, nous voyons par ,la foi, sera alors l'objet de vision directe et c'est là qu'il faut chercher les différentes relations entre la faculté volitive et son objet ,actuel 1 • Dans le CieL, l'ooique possibilité pour la volonté de ne pas :aimer Dieu serait, ou bien ne rposer aucun acte, ou bien prendre un autre être comme obj,et de son ;activité. Ces deux hypothèses sont impossibles, car pour leur réalisation iil faudrait l'exercice de la liberté qui naturellement aboutirait à. une actiion sur '1'.Jlllique objet possible, Dieu, qui renferme en Lui éminemment les perfections de tous les êtres 2 • Cette conclusion, en dehors de quelques expressions, se rapproche de la doctrine thomiste, mais ailleurs Doos Scot donne une autre solution : la volonté dti bienhe'IU"eUX "voluntas beata"' ne peut pas agir contrair~– ment à la rectitude morale, non en vertu de sa propre nature, mais en tant qu'el,le est intimement unie à celui qui est la rectitude même et source de toute rectitude, Dieu. Dans cette union ,la grâce ne communique , pas formellement l'impeccabilité à la vo:Ionté, quoiqu'elle reste impecca– ble pour autant qu'elles sont ensemble, ut voluntas sub gratia est a. Duns Scot, en rejetant toute necessité intrinsèque de la volonté, ne fait que déduire une conclusion logique de son volontarisme: la volonté est essentiellement libre, autodéteI'Il!,inante, devant n'importe quel' objet; et comme d'autre part, il place dans oo. acte de cette· faculté l'essence de la béatitude, sa conclusion n'est que trés logique et naturelle. Nous verrons ce qu'il fa.ut penser de cette doctrine. PRINCIPE FORMEL DE LA BEATITUDE Est-H dans l'intelligence ou dans la volonté? La vofonté étant la su– prême faculté de l'homme, et la béatitude, l'état où les meilleures activi– tés des facultés seront mises en e:x;ercice, on peut déjà. supposer la posi– tion de Duns Scot dans la question présente. D'accord avec les Théo:lo- 1 Principium prius a~ens contingenter, post necessario agit ut moriens in ca– ritate, est beatus. Voluntas non mutatur nec caritas nec obiectum; diligam tune Deum sieut modo, tamen tune necessario, modo •contingenter, propter realem mu– tationem factam in intellectu; fides modo erit, tune vi-sio, tamen obi~ctum non mutatur, ,sed alio modo se habet ad voluntatem. Collat. XV, n. 5, a Coll. ibid. 3 Rep. II, d. 23, n. 3, 4.

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