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la volonté vers Dieu dans le Ciel 1 : Ia présence oontinuelle de Dieu, l'ininterrompue contemplation, l'éminence de l'objet contemplé et la frui– tio qui s'en suit dans la vofonté. Toutes ces choses ensemble inclinent irrésistiblement l'âme vers l'objet de son bonheur; dles lui sont comme un poids contre lequd la volonté inuHlement réagiriait. Cependant cette force n'est pas une nécessité de violenc~, mais simplement une nécessité· d'immutabilité 2 • Certes, cette attiranoe provient d'un agent externe, mais qui agit comme cause fina 1 Ie et nullement comme cause efficiente, et la V'olonté restant toujours ,l'unique efficient-e de son acte, elle tend "vers fa fins d'après sa nature d'absolue liberté. Dans ce cas,. la volonté s'attachera indéfectiblement à Dieu dans lequel ,eUe trouvera toute raison de l'aimer pan dessus toutes choses et aucun motif de s'en éloigner; apart oel,a nous trouvons ici le cas du mobile'-la volonté-qui arrive à son terme-la perfection absolue, Dieu; et c'est .entendu que le mobile, une fois arrivé à son terme natuœl, tout mouvement ultédeur est inutiile et impossible; donc fa volonté aimera Dieu nécessairement et sera impeccable pour tou– jours 3, Comment pourra-t-on concilier une pareille nécessité avec la liberté essentielle de ila volonté? La nécessité comme telle, répond Duns Seo~, ne contredit point la Hberté, ,ni même ne la diminue pas, et ainsi ce n'est pas un défaut en Dieu que le fait de s'aimer nécessairement. Cette nécessité en Dieu et. en la volonté du bienheuœux ne nuit en den à leur liberté respective, car celile-ci est une nécessité spontanée, intrin– sèque qui peut subsister parfaitement avec la liberté; oette liberté serait incompatible dans ile cas où la nécessité viendrait de l'extérieur, ou 1iors- . que même étant intrinsèque, el:Ie imposerait quelque violence à la volon– té, violence qui est bien Iain d'exister ici, puisque fa nécessité est spon– tanée. On ne peut voir contradiction entre la liberté et l'actuelle néces- 1sité 4. La raison de l'attitude de la volonté vers l'objet béatifique, il faut le chercher non dans un changement du principe agent-la volont~ni 1 O:r. I, d. r, q. 4, n. 21. 2 C oil. XV:, n. 3. 3 IbiiA 4 Necessitas ut sic non tollit libertatem nec diminuit; ita non est malum in Deo quia necessario vult :se. S.ed una necessitas includit subiectionem alteri, sive ex.trinseoo sivie intrinseco praevenï.enti, vel inferenti vim; necessitas talis repugnat li– bertati et dicit servitudinem; ideo quae sic mov•entur ab extrins•eco non moventur libere ut proi1eicta ; ,nec quaie mo"l'entur ab intrin&eco s'ecundUm impetum naturae, ut gravia et levia, non moventur libere quia natuta praeveniens ab extrin&eco cum impetu movet ea ; haec nec.essita.s indudit subiectionem. Alia 1est neces1sitas •spontanea in actu non p.raeveniens, et illa stat cum libertate. Collat. 15, n. 4. 1

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