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24 correspondant ne change pas la nature de leur action réciproque, comme nous le voyons dans le feu qui ag,it toujours de la même manière sur les objets qu'on approche de lui; la différence est accidentelle. Tel parait êtœ aussi not:œ cas; la vue plus directe et plus daire de Dieu dans le Ciel n'est qu'un rapprochement de l'objet de la volonté à cette faculté, rapprochement infini si ['on veut, mais qui ne peut pas changer la vofonté dans sa propriété essentieHe, la liberté; l'effet unique sera d'intensifier l'acte que lia volonté posera de son plein gré 1 • Saint Thomas et Henri de Gand 2 soutenaient aussi l'impossibilité abso– lue de ce que Q'acte de la vision puisse ne pas être suivi de la jouiss:ance; le Docteur Subtil répond que cela serait vrai dans le cas où l'existence du premier acte serait essentiellement liée au second, oe qui n'a pas liieu ici, car la vision et la fruitio sont deux natures nufüement liées nécessai– rement entr'elles, de façon que l'une peut parfaitement exister sans l'autre 3. Il faut donc se garder ici de vouloir déduire la nécessité dans la volonté de ce qui arrive à l'inteUect qui, en présence de son objet, du vrai, est tenu à l'action; autre est la nature de l'intellect, autre celle de la volonté; celui-là doit nécessairement agir quand son objet est présent, par contre la volonté reste libre de poser son acte ou de s'en abstenir to– talement. A l'argument de s,aint Thomas,, disant que lla fin convient néces– sairement à la volonté, en d'autres termes, que celle-ci tend nécessaÏ!re– ment vers sa fin, répond Duns Scot, que l'on peut dire cela en parlant d'une certaine convenance, qui pourrait se traduire par une certaine apti– tude générale, mais en aucune manière d'une nécessité actuelle, car l'uni– que nécessité que l'on puisse mettre à charge de la volonté est de n'en avoir aucune; cela, encore une fois, découle de sa propre essence 4, Que]J.e SJ!ra donc l'attitude de l'âme devant l'objet de sa béatitude, devant Dieu? La volonté reste toujours libre; tenons cela comme défini– tivement acquis dans la philosophie de Duns Scot. Cela non obstant, le bienheureux sera impeccable, et son attachement à Dieu sera définitif et perpétuel. Voyons comment. Il y a quatre choses qui concourent à attirer Ibid. n. 14. 2 Quodl. 12, q. 5. 3 Quaecumque naturae distinctae absolutae sic se habent quod prior ess,entiali- ter non dependet a posteriori. Actus autem isti, scil. visio et fruitio sunt duae tra– turae absolutae, ergo sine oontrndictione visio quae est prior naturaliter potest esse sine fruitione quae est posterior. Ox. ibid. n. r4. 4 Même doctrine quand il s'agit de l'immutabilité de la volonté angélique. Ox. II, d. 7.
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