BCCCAP00000000000000000001092

St. Thomas 1 rapporte : "Verum et .falsum sunt in anima, bonum et nia– lum in lfJbUS extra". D'après lè saint Doctetllt', de ce ~e se déduirait encore la: supériorité, simpliciter, absolument parlant, de l'intelligence .r;ur la· volonté, quoique d'1µ1J certaine manière fa ~olonté soit supérieure ~t oe serait 1 le cas où l'objet serait supérieur à 1a faculté mêtnè, ce qui arrive quand l'objet est Diieu. Duns Scot conteste ,et la réponse de saint Thomas et la vérité des paroles d'Aristote. Tout d'abord, si'l'acte de la v~lonté pair rapport à un. objet wpérieur à elle-même est supérieur à . l'acte de 1'inte1Hgence sur i:e même obje~, logiquement on doit èoncl:ure à la perfection absolue-in genere--du premier, puisque les facultés sont toujours 4es mêmes ,et également la relation de l'une à l'autre 2 • En outre, la perfection d'un acte est d'autant plus grande ou petite, qu'il porte vers un objet plus ou moins parfait; or· Pacte de la volonté est didgé vers fa chose en soi, telle ,qu'elle existe dans fa réalité; tandis que 'l'acte de l'intelligence se porte vers l'objet tel qu'il se trouve dans le sujet qt.i connaît. Et comme ,l'objet béatifique est infiniment plus parfait dans sa proprè essence qu'en tant qu'objet connu, il est clair que fa volonté se dirige vers l'objet de la béatitude d'ub.e manière infiniment plus parfaite que n'importe. quefüe 1autre fac!!11Jé 3, Quant aux paroles d'Aristote, Duns Scot répond qu'.auss.i bien la connaissance intuitive que l'amour qui s'en suit, tendent vers ,l'objet tcl qu'il existe en lui-même; tandis que la connaissance abstraite et l'amour qui êh est la conséquence, tendent vers l'objet en tant que connu~ vers cette entité dimin.uée 4. Donc, sous ce rapport, il n'y a pas de différence entre l'intelligence et la volonté; l'une et l'autre peuvent tendre soit. vers l'ob3et en soi, soit vers '1a chos~. telle qu'elle se trouve dans l'intelligence s. Mais le Stagirite ne parlait géné- 1 Summa th. I. q. 82 a. 3. 2 Ex hoc sequitur : ergo illa in genere est nobilior isto in genere, quia si opti– mum est nobilius optimo et genus genère vel species s,pecie, tota enim spiecies, una' es.t superior quacumque alia spècie tota. O:ç, 1. ï:., n. ;20. ' a Actus non est perfectior nisi quia coniungit io:biecto perfecto; actus autem voluntatis coniungit rei in se, ut in se est; actus autem intellectus non nisi rei ut obiectum est in cognoscente. Obiectum autem beatificum simpliciter est nobfüus in· ·se quam ut est in oognoscente; ergo actus vohmtatis coniu,ngit obiecto beatifico simp.liciter sub nobiliori ratione. Oz. 1. <:., n. 20. 4 Tam cognitio intuitiva quam dilectio sequens tendit in obiectum ut est exi– stens in se. Cognitio autem abstractiva et dilectio sequens tendunt in obiectum ha– bens esse cognitum; ideo in hoc non est differentia inter intellectum et voluntatem, quia utraque potentia potest tendere in obiectum suum ut in sle, et in obiectum ut habet esse diminùtum in inteltectu. OK. 'ilrid. n. 20. · 5 Cf. VACANT, op. et l. c., p. 641.

RkJQdWJsaXNoZXIy NDA3MTIz