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\ façon que la spécu~tion dans 1laquelle le Stagirite fait consister la béati- tu:de renforme et l'acte de l'intelligence et l'acte de Œa volonté 1 • . Une troisième raison, à laquelle d'ailleurs Duns Scot ne reconnaît qu'une certain.e probabilité, nous est foumie par lia! comparaison des actes des deux puissances dont ii11 est question. Une cause efficiente éqtli– voque est plus parfaite que son effet. Ici se pose la question de savioir laquelle des deux facultés, 1l'inteUect ou la volonté, est œuse de l'autre. Le Docteur Subtil s'incline pour la Volonté; celle-ci commande à l'intel– ligence, par conséquent son action est cause, quoique équivoque, de l'intel– Iection, laquelle s'a11rête, se pose, s'intensifie, etc. au gré de la volonté libre; et il est évident que la f;acu!lté qui impose ses ordres, dépasse en perfection la faculté qui obéit ~. Duns Scot se réclamei de l'autorité de saint Anselme s et de saint Au– gustin 4, qui enseignent que Œa volonté se eyert des autres facultés,, et d'Aristote pour lequel "Posterius generatione est prius perfectione" s. Et il est évident que la volition est postérieure' à 1l'inteUection et el~e en est aussi l,a raison de fin. L'intellect et la vo~onté, continue Duns Scot, sont I'un pour l'autre des causes partielles. Si la cause, équivoque ici, est plus noble que son effet, dans notre cas la prééminence appartiend!iai à la vo1onté, en raison de son empire sur l'action de l'intelilect. Q1,i.ant à celle-ci, s'il est cause de ila volition il_ l'est pour servir la volonté, puisque l'intellection est toujours en vue d'un. bien, précédlmt uniquement dans l'ordre logique. Et ainsi, cette preuve, conclut Duns Scot, milite proba– blement en faveur de la volonté 6 • l Report. l. c, n. 12; O:c., l: c. n. 15: Philosophus communiter non distinxit in– tellectum a voluntate in ratione principii 10,perativi, sive (i)pèratione ad extra; unde pro eodem habet principium di,s.tincfüm contra naturam, •nunc vocat artem vel in– tellectum, nunc propositum. Similiter neque in operation,e ad intra respectu finis, unde et iHam spieculationem sapientiae non distinguit a dHectione, sed magis •Spe– culatio il!a includit .dilectionem, vel saltem non asserit intellectionem non posse :mf– fiœre sine volitione, quia ut distinguitur de altero actu qui est minus manifestus, nec affirmat nec rregat. 2 Voluntas imperat intellectui; ergo actus voluntatis est causa efficiensi aiequi– voca res,pectu intellectionis. Volitio est posterius g,eneratione, nec hoc solum, sed habet rationem finis re– spectu dntellectionis secundum Anselmum. Vo!untas impera11s intellectui est causa superior respectu actus ejus. Intellectus autem si est causa v,olitionis, est causa subserviens voluniati. Ox. IV, d. 49, q. ex fat. n. 16. 3 ANSELM. De concePtione Virg. c. 4. 4 AUGUST. 19. De civitate Dei. c. 1'1- MIGNE, Patr. lat. t. 4J. s 9. Met. 6 Oxon. $. cit., n. 16; Rep. id. n. 14.

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