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Il limite à ,la connaissance des êtres et des principes et opère. môdo natu– rali . 'devant son objet; la faculté rationneHe a quelques perfection:s de plus; ,outre l'élément intellectuel, cognoscitif, elle peut disposer des don– nées fournies par les facultés sensitive •et inteUectueU:e et les manier à son gré..· Quoique elles ne soient pas exprimées d'une manière explicit~, d'a– près la doctrine ,de Duns Scot, on pourrait distinguer dans l'home trois fa– cultés : sensitive, intellectuelle et rationnelle ou volitive. En effet, pour saint Thomas la volonté n'est autre chose que l'iappétit qui suit la f~culté intellective; ipour Duns Scot, el:le ·est plus: quoique en plusieurs endroits il l'apelle appétit,. il s'en suit de sai doctrine que la volonté est une puis– sance qui occupe un degré supérieur à l'inte11ect proprement tel; pour saint Thomas; si .fa vollonté est Œibre, cette qualité foi vient précisément de ce qu'elle est appétit de l'intellect, c~est fa oonnaiss1ce ;intellectuelle 'qui fait que l'appétit correspondant soit libre; par ntre pour Duns Scot 1a. volonté ,est libre de sa propre nature: l'intelJect 'dans ,ses opéra– tions est· pas·sif et déterminé, la volonté est active et indéterminée, libre et autodétenninante. Elle est, en un mot, fa faculté rationnelle. C'est · tlans ce sens qu'il la dit supérieure à l'intellect et faculté suprême de l'être ratioimel. · ' · LA VOLONTÉ ET L'INTELLECT lai} Voyons maintenant en détaiils les preuves de la primauté de la r . volonté sur l'intellect 1 • · Un premier argument est tiré de l'excell~ce de l'objet de la volonté, "le bien" "'. L'être comme tel, - ratio entis praecise accepta - est la chose la plœ noble et la plus excellente puisqu'il renferme en lui toutes les perfections des êtres particwliers; donc. parmi les qua.:lités de l'être celle-là àura la primauté qui se irapproche le p\us de lui dans 1e mode 1 .. Quoique la supériorité de la volonté sur l'intellect se trouve essentiellement dam son absolœ,indétermination et indépendance, œpendant Duns. Scot trouve aussi différents motifs de cette supériorité ,dans leurs objets respectifs, relations, etc..• · s Ratio entis praecise accepta est n®ilior quacumque ratione superaddita praecise accepta. Ergo quod sibi tamquam perfectissimo est propinquius, illud est per– fectius; Illud autem est ·simpliciter perfectius quod in ordine nobiliori, vel ,secundum conditionem nobiliorem est p,ropinquius perfectissimo, sicut •bonum est propinquius enti in ordine communicandi perfiectionem sive finaliter determinandi. Os. IV, d. 49, q. ex lat. n. II,

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