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seul est acte pur 1 et tous ries 1autres êtres sont mélange d'acte et de puissance "· Cette autodétermination de la volonté est si fondamentale pour Duns Scot, qœ dans son opinion les défenseurs d'une causalité extérieure quelconque sur cette faculté ne sauraient pas sauvegarder la liberté hu– maine intégrale 3. Donc l'actualisation de la f:aculté volitive est une fonction purement active et exclusive de la volonté même. Est-ce dire qu'elle se détermine sans raison, sans que son activité soit occasionnée de quelque manière? H n'y a pas un acte élicite, ll"épond encore Duns Scot, pour l'éxécution duquel la volonté ne soit inclinée d'une façon ou d'une autre. Dans l'Opus, Oxonierise (III. d. ,17 n. 3-5) il signale dans cette faculté deux appétits: un appétit naturel, qui n'est autre chose que la tendance de tout être vers sa propre perfection; et un appétit libre qui constitue pro– prement rla nature spécifique de la volonté. Par le premier, purement passif, simple inclination, de lar faculté vers sa perfection, celle-ci a néan– mo.ins une tendance toute naturelle au bien, et c'est seulement après cette inclination que 'l'appétit libre actuaHse sa puissance; c'est par cet appétit que la faculté reine dans le domaine rationnel comml=!nce à exer– cer son activité spécifique et met en mouviement toutes les autres facultés qui. lui sont soumises, c'est-à-dire la natùre humaine toute entière 4. Si par un impossible, 1l'inteUect se trouvait seul avec les puissances irrationnelles, .sans la volonté, tout dans l'homme se passerait comme chez le;;, êtres inférieursr, c',est-à-dire d'une manière toute naturelle, fatale, dé– terminée. Si par contre l'opération de la volonté existait seule, eUe ne serait pas· seulement une inclination naturelle comme le poids qui tend vers son centœ d'attraction, mais elile s•erait !l'opération propre de la faculté rationeHe : "Si dilectio sola esset, non es,set tantum inclinatio 1 Solus Deus conceditur es,se actus purus. Met. IX, q. ro, n. L 2 Quodlibet .praeter Deum potest dividi per actum et potentiam. Rep. H, d. 25, n. u. 3 Quaero: vel istae duae ,rationes (i. e. obiectum quod' volunta:ti occurrit sub duplici ratione scil, sub ratione illiciti et sub ratione delectahilis) aequaliter movent ve! non. Si aequaliter movent, ergo causabunt simul nolle et velle in voluntate re– spectu eiusdem obi,ecti, quod 1est impossibile. Si inaequaliter movent, ergo alterum mov,et .ef ficacius voluntatem et movet naturaliter et neccessario; ,et per cons.equens non erit illa volitio in potestate voluntatis, sed necessario etiam secundum illam mo– v,ebit intellectum, non igitur p,oterit sistere eum in alio. Ox. II, d. 25, n. 8. 4 ,Exemplificatur de voluntate movente se, quia est appetitus et est liber, in quantum liber movet. Met. IX, q. 14, n. 17; it. Ox. III, d. 17, n. 5.

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