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172 FRANCISCAINS ET CAPUCINS BASQUES [64] Né le 22 décembre 1873, de Pierre Babaquy, et de Gracianne Arrambide ( « propriétaire de la maison Aguerria de Lekorne »), Luc a dix-sept ans lorsqu'il ressent les premières manifesta– tions d'une vocation sacerdotale et religieuse. Une tentative au monastère bénédictin de Belloc échoue. Après son service militaire, il est admis chez les Capucins de Bayonne. A force d'énergie et de volonté, il réussit à combler les lacunes d'un bagage intellectuel limité à de brèves études chez les Frères des Ecoles Chrétiennes de Hasparren. Après sa profession (17 septembre 1900), on le trouve sur– veillant au Collège Séraphique de Millau, jusqu'aux expulsions de 1903. Réfugié en Espagne, il est ordonné prêtre par !'Arche– vêque de Burgos, en 1906. Affecté au couvent guipuzcoan d'Oyarzun, il exerce durant plusieurs années le ministère de la prédication en basque, auprès de ses compatriotes des deux versants pyrénéens, et acquiert rapidement une réelle notoriété. Au point même « qu'on lui demanda de dactylographier et polycopier ses ser– mons, pour les distribuer aux prêtres et séminaristes qui en voudraient... » (Lafitte, p. 181.) Au printemps de 1914 il publie, à Toulouse, un commen– taire de la Règle du Tiers-Ordre : Heren-Ordenako Erreglaren Chehetasunak, « «série de sermons (exactement 35) consacrés à la formation des tertiaires basques continentaux » (Lafitte, p. 209). Quelques mois plus tard, c'est la guerre. D'abord désigné comme sergent instructeur à Bayonne, il est versé, sur sa demande, dans un régiment de première ligne, le 249• R.I., composé de Basques et de Landais. Gravement blessé quelques jours après son arrivée au front, il meurt le 29 novembre 1914. Il est inhumé au cimetière militaire de Fisme (Marne), mais cette nécropole ayant été transférée, on n'a pu retrouver ses restes. Outre son Heren Ordenako..., le P. Blaise a laissé un cer– tain nombre de sermons divers sur les commandements de Dieu et les vertus théologales ; quelques-uns ont été publiés dans une revue de Pampelune, Zeruko Argia. P. Lafitte analyse longuement la manière et le style de notre prédicateur (p. 210-211), dont il reproduit même un ser– mon ( Un exemple de sermon du P. Blaise en orthographe actuelle, p. 211-214.) A la bibliographie réunie par P. Lafitte, ajoutons simple– ment Nécrol. Toul, 29 novembre.

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