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[61] FRANCISCAINS ET CAPUCINS BASQUES 169 vives polémiques déclanchées par cette publication, le P. Urru– tibéhéty mit au jour Le motif de l'Incarnation et les principaux thomistes contemporains, Tours 1921. Quelles que soient les faiblesses ou les lacunes de son information et de son argumentation, l'œuvre du P. Urrutibé– héty eut, à tout le moins, le grand mérite de rappeler, à la suite de Jean Duns Scot et de ses disciples, la place centrale, unique qu'occupe Jésus Christ dans l'ordre du monde. Le travail essentiel à consulter sur notre auteur est celui du P. Jean-François Bonnefoy, OFM : Un précurseur de la dévo– tion au Christ-Roi, le T.R.P. Chrysostome Urrutibéhéty, O.F.M..., dans Studi Francescani, nouv. sér., t. 33, 1936, p. 411-427, et tiré– à-part, Paris 1937, 19 p.; résumé, avec quelques compléments bibliographiques, par le même P. Bonnefoy, dans Dictionnaire de théologie catholique, Tables générales, 3, Paris 1954, col. 606-607. i, 4) Zéphirin Quihillalt, prêtre. Né à Ordiarp, en Soule, le 26 août 1862. Après avoir fait ses études secondaires au Collège Séraphique de Bordeaux, où il se montre toujours « pieux, obéissant et appliqué à ses devoirs », il est admis dans l'Ordre par le Définitoire Provincial, le 18 juillet 1879, « à l'unanimité », et reçoit l'habit franciscain à Pau, le 14 août suivant ; profession le 15 août 1880. Profession solennelle à Clevedon, en Angleterre, le 8 septembre 1883. Ordonné prêtre à Bordeaux le 19 décembre 1885. A peine ordon– né, il retourne au Collège Séraphique de Bordeaux, comme professeur cette fois (1885-1890). Envoyé ensuite à Saint-Palais comme prédicateur, en 1890, il acquiert très vite l'estime et même l'affection des populations basques. Insoucieux de ménager ses forces, donnant tout son temps au ministère, il travaille jusqu'à l'extrême limite de ses possibilités physiques. Terrassé par la maladie alors qu'il prêche une mission à Lacarry (Lacarry-Arhan-Charritte-de-Haut, arrond. d'Oloron– Sainte-Marie, canton de Tardets-Sorholus), il meurt le -16 juin 1891, à vingt-neuf ans. Ses funérailles, célébrées par l'Evêque de Bayonne, sont un véritable triomphe. A la demande générale, son corps est inhumé sous le porche de l'église paroissiale. Le témoignage des Curés des environs, venus nombreux à ses obsèques, est unanime : « Il est mort martyr de son zèle et de sa charité », répètent-ils à l'envi. Toulouse APFA : Elenchus 1879, p. 77; Elenchus 1888, p. 37 (n° 129); Elenchus 1892, p. 85; fonds Admissions dans l'Ordre,

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