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168 FRANCISCAINS ET CAPUCINS BASQUES [60] du Préfet de la Gironde, qui voulait expulser les élèves en même temps que les religieux du couvent. En 1882, il devient Définiteur Provincial. Trois ans plus tard, au Chapitre de Paray-le-Monial, présidé par le Ministre Général en personne, il est élu Ministre Provincial ( 16 juin 1885). Son provincialat coïncidant avec une accalmie dans la persécution des religieux, le P. Chrysostome fonde plusieurs couvents : en France, Saint-Brieuc (1886), Le Puy et Metz (1888); en Angleterre, Ascot, près de Londres (ainsi qu'un Col– lège Séraphique à Saltash). Son mandat terminé (Paris, 26 juillet 1888), il redevient Directeur du Collège Séraphique de Bordeaux ; il remplit cette charge pendant trois ans. Par la suite, on le trouve Vicaire du couvent de Saint-Palais (1891-1895). Entre temps, la Province Saint-Louis a été partagée en deux (6 août 1892). Ayant laissé à ses Supérieurs le soin de lui désigner sa nouvelle Province, le P. Chrysostome est incar– diné dans la Province dite de France (Saint-Pierre), et nommé Supérieur de la résidence de Lille. En 1902, il est envoyé à Orléans. C'est dans ce couvent que devaient s'écouler les trente dernières années de sa vie. Il meurt, octogénaire, pendant une retraite au couvent d'Amiens, le 27 décembre 1935.. Toulouse APFA : Elenchus 1879, p. 58 (n° 104); Elenchus 1888, p. 29 (n° 89); Elenchus 1892, p. 12 (n° 76); fonds Admis– sions dans ['Ordre, Ordinations, carton 1, 1er Registre des Admis– sions des Postulants... ; fonds Chapitres et Congrégations (1856- 1960 ), carton 1, 1856-1900. Le P. Urrutibéhéty mérite une place non négligeable parmi les théologiens franciscains de la fin du XIX• s. et du début du XX• s. Spécialiste de la Christologie, il s'est attaché toute sa vie à démontrer la thèse scotiste de la primauté absolue de Jésus-Christ dans le plan divin de la Création et de la Rédemption. Sa pensée se trouve abondamment exprimée, sur un mode souvent polémique, dans différents ouvrages dont les princi– paux sont : Le Verbe Incarné, premier-né des créatures, ou Jésus-Christ, chef de toute la Création, série d'articles publiés dans la Revue Franciscaine de 1890 à 1892 ; Christus, Alpha et Omega, seu de Christi universali regno, 1898 ( « florilège de textes », qui « entendait prouver par voie d'autorité une dizaine de « thèses par lesquelles s'est exprimée, au cours des siècles, la primauté du Christ » ), ouvrage réédité, avec des retouches et des ajouts substantiels, à Lille en 1919; pour répondre aux

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