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[57] FRANCISCAINS ET CAPUCINS BASQUES 165 sent chacune deux religieux, le Labourd n'en donne qu'un; soit cinq vocations au total 26 • 1' 1) Arnaud Ytcheuribehère, ou Yssouribehère, ou Yssuriba– heri (Frère Didace du Cœur de Marie), diacre. Sans doute le premier Franciscain originaire de nos trois provinces basques depuis le renouveau de l'Ordre en France. Né à Ayherre, en Basse-Navarre, le 14 avril 1841, il reçoit l'habit franciscain au couvent d'Amiens, le 20 mars 1858, et fait profession le 25 mars 1859. Tout jeune religieux d'une profonde piété, doué d'une intel– ligence très vive, il est un brillant étudiant de philosophie et de théologie : « en peu de temps il avait surpassé les plus « anciens de ses condisciples, il était devenu un sujet d'admi– « ration pour ses maîtres ». Passionné par la réflexion et la méditation théologiques, on le surprend s'exclamant : « Ah ! « que c'est beau ! Que c'est grand ! ». Atteint par la tuberculose, ou autre maladie « de poitrine », durant ses études, il est envoyé au repos dans divers couvents. Deux ans plus tard, en octobre 1863, il croit pouvoir reprendre ses études; mais, insoucieux de se ménager, il ne tarde pas à faire une grave rechute, et doit être renvoyé au couvent de Limoges (situé à cette époque près du cimetière de Louyat, alors en pleine campagne). C'est là que, épuisé par la maladie, il 26. Le « recrutement » franciscain des quatre provinces basques du Sud est beaucoup plus considérable. Sur les 127 religieux profès vivants figurant sur Elenchus 1874 (100 prêtres et clercs étudiants, 27 frères laïcs; nous ne tenons compte ici, ni des oblats, ni des religieux décédés avant 1874), 34, soit plus de 26 %, admis dans !'Ordre entre 1824 et 1872, sont originaires de ces provinces (29 du diocèse de Vitoria ; 5, dont le P. Areso, du diocèse de Pampelune). La quasi-totalité des admissions (32) s'inscrit dans un laps de temps de quinze ans (1857-1872) : 2 en 1857, 3 en 1858, 4 en 1859, 5 en 1860, 3 en 1861, 2 en 1863, 3 en 1864, 4 en 1865, 2 en 1866, 1 en 1868, 3 en 1872. On remarquera l'afflux des entrées en 1857-1861 (17 au total, soit plus de la moitié) et 1863-1866 (11). Men– tionnons les quatre Pères Beovide, d'Azpeitia (Guipuzcoa), admis succes– sivement en 1829, 1859, 1860 et 1866 (Elenchus 1874, p. 1-2, 6-7, 12) : le plus âgé, Emmanuel (1814-1877), fut Ministre Provincial de notre Pro– vince Saint-Louis d'Anjou (1860-1869) ; deux autres ont laissé un nom dans la littérature basque du XIX 0 s. : Antoine (1840-1884), auteur d'un manuel du Tiers-Ordre (Bayonne 1862, 1874), et Crépin (1848-1891) son frère, auteur d'Asis'Ko Loria (La fleur d'Assise, Tolosa 1885; réédition, 1966) et de Jesus Aurraren bederatziurrena (= Neuvaine de l'Enfant– Jésus, Tolosa 1885). Cf. Enciclopedia Pais Vasco, Lit., p. 664, 681-682'; mention dans Torrealday, p. 186. Rappelons que cet afflux de religieux d'autre-Pyrénées en France s'explique par les circonstances de la restau– ration de l'Ordre dans notre pays, assumée, au début, par une équipe de Franciscains vasco-espagnols.