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140 FRANCISCAINS ET CAPUCINS BASQUES [32] Le premier ouvrage permet de reconstituer le « curricu– lum vitae » de très nombreux religieux ayant assumé des char– ges officielles, ou remarquables par la sainteté de leur vie (l'un n'excluant pas l'autre!) ; le troisième, reprenant et développant le second, fournit la date de décès, au moins approximative, de la plupart des religieux, et résume éventuellement les rensei– gnements biographiques fournis par Memorabilia... ; le qua– trième, enfin, reproduit en grande partie le contenu des trois autres. Le dépouillement à peu près intégral de Memorabilia... et du Nécrol. Toul., sans oublier évidemment le Nécrol Aq., complété par l'examen de divers autres ouvrages spécialisés, nous a permis de relever une centaine de noms de Frères Mineurs Capucins originaires du Pays Basque, pour la période comprise entre l'extrême fin du XVI• s. et les premières décen– nines du XIX• s. (époque du décès des survivants de la Révo– lution). Implantés progressivement en Languedoc et en Aquitaine à partir des années 1580, les Capucins connaissent un rapide développement : multiplication des couvents, affluence des vocations. C'est ainsi qu'à l'époque de la fondation du couvent de Bayonne, ils possèdent déjà, au total, vingt-sept maisons : Toulouse (1582); Béziers, Agde et Albi (1583-1587); Gaillac (1588), Carcassonne (1592) ; Narbonne, Castelnaudary et Agen (1596-1600); Bordeaux (1601); Castelsarrasin (1602); Grenade– sur-Garonne et Limoux (1603) ; Gimont, Cadillac, Auch et Cahors (1607); Villefranche-de-Rouergue (1608); Montpellier (1609) ; Pézenas et Frontignan (1610) ; Condom (1611) ; Cazè– res, Lavaur et Bazas (1613); Saint-Girons et Dax (1614). C'est au Chapitre Provincial de Toulouse, le 5 septem– bre 1614, que l'installation à Dax est décidée. Dans l'esprit des responsables de la Province, cette fondation devrait constituer la première étape d'une implantation dans la région de l'Adour: après l'établissement dans la cité landaise, ils envisagent en effet « de commencer à dresser une nouvelle Custodie pour ce pays d'Aqs, Saint-Sever, Bayonne et autres villes circonvoi– sines (qu'on esperoit avoir avec le temps) » (Memorabilia, f<> 35 r). Une première tentative sur Bayonne échoue. Le P. Jacques d'Auch, chargé de cette mission de prospection, « recognut fort bien l'humeur des Bayonnois, difficile à manier, et fort alie– nez de mettre dans leur ville un nouveau Couvent de Reli– gieux, si on ne se servoit envers eux que des voyes ordinaires et communes quoy que prattiquées ailleurs avec bon succez » (Memorabilia, f<> 35 v).

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