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136 FRANCISCAINS ET CAPUCINS BASQUES [28.î naire de Ciboure ( 1619-1701) ? Sur cet auteur, voir Enciclope– dia Pais Vasco, Lit., p. 194-198. 8) Bertrand Guilsou (variantes : Quilsou, Guilthon) (Frère Antoine), prêtre. Originaire de Ciboure. Né le 15 avril 1764. Profession le 16 avril 1785. Au début de la Révolution, en 1790, il est tout jeune prêtre, et fait partie, au moins officiellement, de la communauté de Saint-Jean-de-Luz (Delorme, Rée. lm. Cane., p. 706). Toutefois, à la même époque on le trouve à Bordeaux où, le 27 avril 1790, il se présente devant les officiers municipaux avec les religieux de ce couvent (ADG, Q. 1534, dossier Récollets; voir aussi 2 V. 8). Le 24 janvier 1791, de concert avec le P. Salaberry et plu– sieurs autres confrères, il notifie à la Municipalité bordelaise son intention de rentrer dans la vie privée ; il élit alors domi– cile dans le district de Bordeaux (Bx AM, D. 89, f 0 58). Il est cependant toujours au couvent trois mois plus tard, lorsque le P. Bruneau, son confrère, prononce, le dimanche de Pâques 24 avril, le sermon à la suite duquel, sur plainte du révolutionnaire Lacombe, les autorités décident la fermeture de l'église et l'expulsion des derniers religieux. Considéré comme co-responsable, en qualité de Gardien, avec le prédica– teur lui-même, des incidents survenus pendant le sermon incri– miné, il est incarcéré provisoirement (Bx AM, D. 90, f 0 162 v-164v). Remarquons-le à ce propos : il est assez curieux qu'un jeune religieux ait exercé, fut-ce à titre de remplaçant, voire de Vicaire, les fonctions de Supérieur que semblent lui recon– naître les procès-verbaux de l'affaire. En l'absence du Gardien, Cassien Colombier, rentré peu avant dans la vie privée (Bx AM, D. 89, f 0 47, r; ADG, 4 L. 128, dossier Récollets), il restait au couvent quelques religieux plus âgés à qui la responsabilité de la communauté subsistante aurait dû incomber, conformément au principe traditionnel de la préséance. A commencer par le prédicateur lui-même, Justin Bruneau, né en 1755 et profès en 1777. Petit problème historique, auquel des recherches ultérieu– res apporteront peut-être une réponse satisfaisante. Quoiqu'il en soit, le 14 mai suivant le P. Guilsou comparaît devant le tribunal ; à cette occasion, nous apprenons qu'il réside désormais dans le quartier Saint-Bruno, « vis-à-vis la Chartreuse » (voir l'analyse, dans Delorme, B 12 , n° 1, d'un document dont nous n'avons pas retrouvé, aux ADG, la cote actuelle).

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