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[27] FRANCISCAINS ET CAPUCINS BASQUES 135 suite, il s'associe avec un autre pharmacien, son futur succes– seur, Bernard Maubec 15 • Le « ci-devant Frère Thomas » vendait dans son officine un « Elixir anti-vermineux » de sa composition. Il n'y a pas tellement longtemps, certains particuliers possédaient encore le p~acard publicitaire imprimé dans lequel notre ancien Récol– let vantait les mérites de ce produit, qui « purge très bien par « le bas; tue et fait sortir les Vers des entrailles d'une façon « assurée ; évacue. aussi la matière qui leur servait de nour– « riture, devient un très bon Stomachique chaud, et procure « ab.si beaucoup d'appétit » ; produit « encore souverain pour « la colique venteuse, pour les faiblesses d'estomac, pour les « maladies hystériques, pour aider à la digestion, etc. ,,. Les travaux et les soucis de sa profession ne font pas oublier à l'ex-F. Thomas ses obligations envers l'Eglise. Dès la conclu– sion du Concordat et le retour à la normale, il songe à se mettre en règle. En mars 1803, il demande, et obtient du Cardinal Caprara, légat pontifical, la régularisation de sa situation cano– nique (ADG, 2 V. 8, dossier Gastelouzard). Il meurt, à quatre-vingt deux ans, le 20 janvier 1828. Il est inhumé le lendemain ; les obsèques ont lieu à la paroisse Notre– Dame (ancienne église des Dominicains). L'essentiel de ce que nous savons sur Jean Gastelouzard figure, reproduction ou publication de documents à l'appui, dans l'étude du Dr Henri Dijonneau : Un Récollet apothicaire. Le Frère Thomas (Jean Gastelouzard), 1746-1828, publiée dans la Revue Philomathique de Bordeaux et du Sud-Ouest, t. 25, puis sous forme de tiré-à-part, Bordeaux 1922. Seul le dossier de 1803 semble avoir échappé aux investigations de l'érudit médecin, dont le travail n'intéresse pas seulement notre reli– gieu_x apothicaire, mais aussi l'histoire de son couvent et de toute sa communauté au moment de la Révolution. Un compte renè.u détaillé de ce très bon travail a été publié dans FF, t. 5, 1922, p. 481-484. Voir aussi : Fidèle (François-Régis) Durieux, OFM, Pages Franciscaines, Pau 1954, p. 116-117; Louis Desgra– ves, Evocation du vieux Bordeaux, Paris 1960, p. 372. Notre Récollet avait-il quelque lien de parenté avec !'écri– vain basque bien connu, Bernard de Gasteluzar, Jésuite, origi- 15. Au lendemain de la Première Guerre Mondiale, la pharmacie de la Place Fondaudège existait toujours, mais se trouvait transférée dans une autre maison; et le propriétaire, M. Dulucq, possédait encore à cette époque certains meubles de l'ancienne apothicairerie des Récollets récupérés par le F. Thomas.

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