BCCCAP00000000000000000001018

[21] FRANCISCAINS ET CAPUCINS BASQUES 129 Il est vrai que nous ignorons le lieu d'origine du Frère Charles D'Arleague. Les quelques renseignements biographiques que nous four– nissent les registres de noviciat sur huit de ces Cordeliers sont parfois intéressants, mais ne permettent aucune véritable conclusion d'ensemble. L'âge d'entrée en religion oscille entre dix-sept et vingt-quatre ans. Les parents de deux religieux (les frères Harriet), apparemment originaire de Bayonne, résident en Espagne, à Madrid : nous aimerions savoir à quel titre. Le père de Philippe Lissonde est aubergiste, celui d'Antoine Colin, tailleur; les parents de Jean-Pierre Arcabiscay « travaillent leur bien ». Autrement dit, le tiers des Cordeliers basques repérés pour le XVIII' siècle est issu de familles disposant au moins d'une modeste aisance : artisans, petits cultivateurs, bourgeois. Seul le curriculum vitae de trois ou quatre religieux nous est un peu connu, et encore, très partiellement. Trois d'entre eux ont enseigné la philosophie et la théologie, dans les grands couvents de la Province d'Aquitaine, voire même à l'Université. D'après notre documentation, lorsque la Révolution éclate, la Province d'Aquitaine ne compte que deux religieux originaires du Pays Basque : le P. Jean-Pierre Arcabiscay, du couvent de Tarbes, et le P. Dominique Lissalde, rattaché depuis de longues années au grand couvent de Paris. Nous ignorons ce qu'il advint d'eux par la suite. b) RECOLLETS. § Religieux ayant fait leur noviciat à Périgueux. 1) Jean Hargue ( ou Barques ; Frère Pacifique). Originaire de Saint-Jean-de-Luz. Fils d'Adam Hargue, et de Marie Canonie. Vêture, à dix-neuf ans, comme clerc, le 24 mars 1702; profession le 25 mars 1703 (ADD, 49 H. 1, Vêtures, f° 8 v, et Professions, f 0 V v). 2) Pierre D'Ibiry, ou Dibiri, Dibiry (Frère Sauveur), prêtre. Originaire de Ciboure. Fils de Martin D'Ibiry, et de Marie de Chenic ou Chenie. Vêture le 26 décembre 1704, à dix-huit ans; profession le 27 décembre 1705 (ADD, 49 H. 1, Vêtures, fO 13 r, et Professions, f 0 IX r). Durant les années 1730-1733, il réside au couvent de Péri– gueux, où il signe, en qualité de Discret, divers actes de vêture et de profession (ibidem, Vêtures, f 0 31 suiv., et Professions, fO XXI suiv.).