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128 FRANCISCAINS ET CAPUCINS BASQUES [20) Mgr d'Audibert de Lussan, le 27 mars 1746 ; le 8 juin 1748, il est ordonné sous-diacre, à Bordeaux également, par le même prélat (ADG, G. 547, f 0 15 v, 16 r, 34 v). De 1756 à 1759 au moins, il réside au couvent de Bordeaux, où il enseigne la philosophie; l'Archevêché lui donne les auto– risations nécessaires pour confesser et prêcher dans le diocèse (ADG, C. 3701, f 0 176 suiv., et 6 E 82; G. 552, f 0 4 v, 6 v, 7 r). Le 11 octobre 1768, il est un des trois députés nommés par le Chapitre Provincial de Toulouse pour assister au Chapitre national des Cordeliers de France ; par la même occasion, il reçoît la charge de procureur de la Province d'Aquitaine-Ancien– ne au grand couvent de Paris (FF, t. 5, 1922, p. 136, 139-140, 150). Désormais, il semble qu'il n'ait pas quitté Paris jusqu'à la Révolution. Le 27 août 1772, il figure, avec deux confrères d'Aquitaine, parmi les vingt religieux choisis par !'Archevêque d'Arles (Commissaire apostolique chargé de la réforme du cou– vent de Paris) pour« remplir les places de conventuels au Grand Couvent et y demeurer comme tels durant leur vie ». Lorsque, le 20 avril 1790, les représentants de la Municipalité parisienne procèdent à l'inventaire du mobilier et interrogent les religieux sur leurs intentions, le P. Lissalde fait partie des huit Frères Mineurs (sur trente-deux) qui déclarent vouloir « rester, ...vivre et... mourir dans la règle qu'ils avaient embrassée ». En septem– bre 1790, il est également parmi les quatorze religieux décidés à rester dans le couvent. En mars 1791, il est Supérieur de ce qui subsiste de la communauté. Cf. Laure Beaumont-Maillet, Le Grand Couvent des Cordeliers de Paris. Etude historique et archéologique..., Paris 1975, p. 179, note 34; p. 191, notes 94 et 97; p. 192, note 102. § Quelques remarques. Sur les onze Cordeliers ongmaires, sûrement ou probable– ment, du Pays Basque, que nous avons pu repérer (nous ne comptons pas Bernard Harriet, resté quelques mois au novi– ciat), cinq, soit la moitié, ou presque, sont originaires de Bayon– ne, ou bien ont des attaches avec cette ville. Avec le Frère ori– ginaire de Villefranque, nous arrivons à un total de six Labour– dins. Le fait est d'autant moins étonnant que cette province basque est la seule à avoir jamais possédé un couvent de Cor– deliers sur son sol. La majorité des cinq autres religieux est originaire des franges occidentales ou orientales de la Soule : Ordiarp, Bar– cus, Larrebieu. Un seul a vu le jour en Basse-Navarre (Cibits).

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