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DOCUMENTI 465 longueur. Mais on peut dire que le Brezil est le Pai:s des fourmis, el– les se trouvent dans les maisons et dans les rues des Villes dans des quantités prodigieuses, sortans de la terre lorsque les premieres pluyes viennent, et elles tirent dehors des monceaux de terre comme de gròs mulons de foin dans les campagnes; elles dévorent les plantes de cassaves, les orangers, et toute sorte de legumes. Dans cette Aldée nous avions abondance de pois et de mil; mais nous n'avions ny viandre ny poisson, sinon de la chasse de temps en temps; le plus incommode étoit, que nous avions de fort mauvaise eau, (il ne faut parler là de vin que pour dire la Messe). Je restay seulement huit mois dans cette Aldée; car ayant appris qu'il y avoit beaucoup d'Aldées de Cariris sur le fleuve de Saint François, je me resolus d'y aller. 19. Elementi di metodo nella catechesi indiana di p. Martino da Nantes. Da MARTIN DE NANTES, Relation succinte et sincère de la Mission, 93ss. Ils avoient tous raison faisans comme ils faisoient; car pour tra– vailler à la conversion des Indiens, il faut avec la grace de Dieu, prin– cipalement quatre choses: la premiere apprendre leur langue, sans quoy on est barbare avec les barbares: la seconde une grande charité pour supporter leurs imperfections, leur grossièreté, leur ingratitude, jusqu'à ce qu'on les ait civilisés; car l'ingratitude est fille de la grossièreté: la troisième un grande desinteressement pour le temporel; au contraire il faut s'interesser beaucoup pour eux, et leur faire tout le bien qu'on peut, et les proteger contre ceux qui les oppriment: la quatrieme un grand amour de la chasteté, et prendre bien des précautions sur ce sujet à cause des objets perilleux où on est continuellement exposé, les Indien– nes etant fort fragiles ... Il y a un autre obstacle à la Mission bien considerable de la part des Indiens memes: il y en a parmy eux comme parmy nous, de dociles et bien nés, d'autre indociles et pervers. Les premiers se rendent facile– ment, les seconds resistent longtemps, et souvent pervertissent les au– tres: on ne-les peut dompter qu'avec le temps et par la rigueur: ils sont fort attachés à leurs Ceremonies Payennes et à leurs Traditions parce qu'elles favorisent la plupart la sensualité, leurs Fetes consistant dans des danses, festins à leur mode, et dans des impudicités. Deplus il faut renoncer à la Poligamie qui étoit parmy eux, et vivre constamment dans le Mariage avec une seule femme jusqu'à la mort et ils les quittoient tres-facilement pour en prendre d'autres: cette liberté etoit reciproque. Enfin il faut s'assujetir aux Loix du Christianisme, où la nature repu– gne, et sur tout à la Confession. Ils n'etoient pas moins attachés à leurs Traditions, quOy-que tres-dér::i,isonnables et meme genantes. 20. Il re di Portogallo ordina al governatore di Rio de Janeiro che faccia rimandare a Lisborna i due missionari giunti senza aver prestato giuramento e che, nelle aldee tenute dai cappuccini francesi, invii altri religiosi. Lisbona, 28 genn. 1695. APN, Cartas Régias VII, 114. Antonio Paes Sande - Governador da Capitania do Rio de Janeiro. Eu El-Rey vos envio muito saudar. 30. - Attività 'missionaria.

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