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84 DALLE ORIGINI AI PRIMI DEL SETTECENTO Compendiando questa prima parte del suo metodo cateche– tico che, in fondo, era più o meno comune anche alle altre ri– duzioni fondate dai missionari, p. Martino fissa questi elementi: 1) intenso studio della lingua perché « senza di questo si è barbari tra i barbari » ; 2) grande carità, per sopportare « le imperfezioni, mancanze di civiltà ed anche l'ingratitudine dei primitivi sino a che non siano civilizzati: l'insensibilità e l'ingratitudine sono figlie dell'ignoranza » ; 3) completo disinteresse proprio e, al contrario, grande interessamento per i propri catechizzati « facendo loro tutto il bene che è possibile e proteggendoli contro coloro che li opprimono » 176 • La parte nuova del suo metodo riguarda il modo di portare i selvaggi alla civiltà. P. Martino rivela qui alcune idee che rivo– luzionano il dominante concetto della «riduzione», intesa come un mondo chiuso alieno da qualsiasi contatto col mondo civile; egli, di proposito, manda i suoi indios a visitare i centri civili e perfino la lontana capitale di Bahia affinché, dalla visione della civiltà creata dal cristianesimo, il suo insegnamento esca raffor– zato e acquisti quella concretezza che parla in modo unico alla, mente del primitivo 177 • Ciò, mentre acuisce nei « figli della fo– resta» il desiderio di abbandonare la loro vita di natura e d'in– serirsi attivamente nel mondo civile sorto dal cristianesimo, ha i suoi benefici effetti anche nei riguardi della catechesi: « Essi poco a poco si formarono delle idee sublimi sulla gran- çassent tres-mal: ensorte qu'ensuite ils y avoient de l'emulation à dire !es prières; !es veillards se pleignans si je ne !es leur faisois pas dire. Ensorte que non seule– ment !es jeunes gens, mais aussi !es anciens de l'un et de l'autre sexe apprirent leur prières en Portuguais, à quoy !es aida beancoup la coììtume que nous avions de chanter tous !es soirs la G'ouronne de la Sainte Vierge en faux bourdon camme j'ay <lit. Ils y prenoient un singulier plaisir, à cause de l'harmonie n'ayant jamais rien entendu parmy eux d'apprpchant. J'etois aussi charmé d'entendre loiier Dieu et la Sainte Vierge par ces pauv,;es Indiens qui ne l'avoient jamais connu ». Relation succinte, 80ss. 176 In quest'ultima frase è un'allusione alle angherie di cui spesso eran vit– time gli indios da parte dei colonizzatori portoghesi. lb., 93. 177 « Je m'appliquay premièrement à !es former peu à peu à une vie raisonna– ble et civile leur parlant souvent dans !es discours que je leur faisois tous les jours de ce qui se pratiquoit parmy !es gens po!icés, Ieur représentant par le détail, selon la portée de leur esprit et Ieur état, l'utilité de la vie civile, ce qu'ils approvoient assés dans la spéculation et au contraire le désordre et le maleur de ceux qui vivoient sans lois et sans gouvernement, leur rendant le tout sensible par leur propre expérience. Pour Ieur faire mieux comprendre ce que je leur disois, j'envoyois !es jeunes gens, autant que je pouvois, à la ville de la Baye, pour s'in– former là par ses yeux de ce que je leur disois, ne pouvant se former une idée vray-semblable ny de rnaisons, ny de palais, ny d'églises magnifiques, ny de répu– blique, ny de richesse, n'ayant jamais rien vu de tout cela. Ainsy ils ne sçavoient ca que c'étoit que beauté, rnagnificence, grandeur, ny meme la quantité, que par la veue, ne sçachant compter que par !es doigts de leurs mains et de leur pieds, sans p(,uvoir forrner un nombre, et pour marquer une multitude ils montroient !es che– cheux de leur tete. Il étoit donc très-difficile avec une telle ignorance, de leur donné une idée des choses spirituelles et invisibles, ne pouvant s'élever à Ieur connoissan– ce par la beauté des choses sensibles qu'ils ne connoissoient pas. Et voilà pourquoy je !es envoyois à la Baye dans toutes !es occasions qui s'en présentoient. J'y en– voyay meme le Capitaine ». Rellitìon succinte, 17s.

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