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L'INCARNATION DUVERBE 77 scotistes au cours des siècles. Le renouveau des études scotistes en était à sa première étape, celle de la recherche des manuscrits pour une édition critique des textes authentiques. Personne ne pouvait prévoir le succès extraordinaire d'un Congrès intetnational pour célébrer le septième centenaire de la nais– sance de Duns Scot, en septembre 1966, dans son pays natal, et la fondation d'une société internationale pour organiser des congrès quinquennaux et en publier les recherches. Ce qui nous intéresse dans l'opinion de Gerken, c'est cet accord frap– pant entre l'excessive bénignité de Jésus-Christ dans la rédemption du genre humain selon le Docteur Séraphique avec la charité surabondante de Dieu dans la création et la rédemption selon le Docteur Subtil. A notre avis, c'est l'exaltation de l'amour miséricordieux de Dieu pour les pécheurs qui a attiré l'attention du Docteur Subtil sur la raison de Dieu de multiplier les amants de Dieu. Deus vult alios condiligentes. C'est une double réponse au cri désolé de François d'Assise: L'Amour n'estpas aimé! Le Docteur Séraphique se place dircctement devant l'histotte du salut racontée dans l'Ecriture et commentée par les Pères de l'Eglise. Il a appris à discerner les réalisations du plan divin et se demande pourquoi Dieu s'est in– carné dans des conditions si extraordinaires que raconte l'Ecriture, et il arrive à la conclusion que là est la plénitude de la bénignité, de l'amour miséricor– dieux! C'est sa réponse finale à la question sur la raison principale de l'incarnation: Haec autem omnia absque praejudicio dieta sunt. Non enim volo bonitatem Dei coarctare, sed nimietatem caritatis suae erga hominem lapsum commendare, ut affectus nostri excitentur, ad amandum ipsum, dum attendimus nimiae dilectionis eius excessum 28 • II. LA RAISON PRINCIPALE DE L'INCARNATION SELON G. lAMMARRONE L'ouvrage récent de Giovanni Iammarrone, La cristologia francescana, pré– sente la spiritualité franciscaine comme centrée sur le Christ, depuis le XIIIe 28 III 1, d. 1, a. 2, q. 7 (Opera omnia III, 28 ).

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