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COMME LES POINTS ÉPARS D'UNE LIGNE 519 Dans son allocution inaugurale, le P. Melchior de Benisa expliqua :à ses auditeurs ce qu'il attendait d'eux: en général, unir leurs efforts pour acroître la vie intellectuelle dans l'Ordre; en particulier, exa– miner les détails de la revue projetée et de la future édition des écri– vains de !'Ordre. Tout en annonçant l'acquisition de la maison d'étu– ,des à Assise, le général ne voulut nullement limiter l'activité scien– tifique des religieux à cette seule maison : « quin tamen minime studia nostratum hoc loco constringere praesument... [Superiores] ». En ter– minant, il appela le P. Cuthbert à présider les séances et le P. Archi– viste à en faire le rapport. À une demande du P. Hilarin d'abord, du P. Président ensuite, s'il serait permis de mettre en discussion le ,choix de la Maison d'Assise, le général répondit nettement que cette question n'était pas de la compétence de la Commission. Elle ne fut donc plus posée dans les séances suivantes. Le projet d'une revue scientifique Les deux séances du 15 juin furent consacrées au projet de la revue scientifique. Notre Ordre possède-t-il un nombre suffisant de membres formés à bonne école et capables de fournir des articles de valeur .sur l'histoire, la vie et la doctrine franciscaine? La réponse affirmati– ve inclina vers une quarantaine de religieux favorablement connus par leurs publications savantes. Le revue devrait être confiée à un Collège d'écrivains installés à demeure fixe (Assise), aidés de quelques confrères distribués dans les provinces. La matière principale traitée dans la revue devrait être l'histoire de l'Ordre des Capucins, dans ses rapports avec la doctrine, la vie spirituelle et l'activité apostolique ,caractéristiques: « ita ut in familia nostra franciscana vivat anima quae traditionibus et spiritu nostris atque sanctis gestis majorum nostrorum imbuatur atque roboretur ». Outre la question de la future revue, se posait aussi celle de la réédition éventuelle d'ouvrages remarquables d'auteurs capucins du temps passé. Cette question fut discutée aux deux séances, du matin et du soir, du 17 juin 1929. En principe, il fut admis que les œuvres .ascétiques et mystiques, ainsi que les vieilles chroniques devraient .avoir la préférence, à condition d'être soumises auparavant à une critique sérieuse. En aucun cas, le futur Collège des écrivains ne se chargera d'une édition complète des œuvres d'un auteur du passé, éditées ou inédites. Il ne devra pas non plus s'occuper d'éditions po– pulaires. En vue du catalogue général des Écrivains de !'Ordre, les membres du futur Collège devront créer un vaste réseau de relations avec les bibliothèques publiques et privées afin de fixer la collocation .MMP II - 34

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