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518 FRÉDÉGAND CALLAEY sur les Capucins et la Contre-Réforme. Dans un mémoire présenté pro– bablement en mai-juin 1929, le P. Cuthbert se rallia avec enthousiasme aux vues du P. Général sur la nécessité urgente de créer un centre d'études internationales. Le champ à exploiter est vaste: « In Ecclesia Christi, nullus existit ordo qui celebriorero historiaro quaro illaro Capuccinoruro possidet, praesertiro historia perspecta sae– culi XVI ac XVII, quo teropore Fratres nostri taro heroice laborabant pro tutela et propagatione Fidei contra haereses protestanticas et pro renovatione pietatis catholicae inter populos Christianos qui taro tepi– di et reroissi tune vivebant ». Mais aucun Ordre n'a négligé autant que le nôtre ses prédicateurs et ses écrivains. A la Revue qui sera fondée par l'Institut d'Assise, de réparer cet injuste oubli. L'endroit où l'Institut sera fixé importe peu. Puisque à Assise une maison a été acquise dans ce but, il est tout indi– qué de s'en servir jusqu'à ce que l'expérience aura demontré qu'elle n'y est pas apte. Ce qui importe, c'est de commencer sans tarder « a Fratribus ibi designatis ». L'Archiviste général présenta aussi vers la même époé_lue au P. Melchior de Benisa, qui l'en avait prié, deux notes, ensemble une vingtaine de pages, sur la future publication qui devint dans la suite la Collectanea Franciscana. Dans la première note, il proposait d'ap– puyer la future revue sur le Collège international, tout en lui donnant un caractère autonome. Il demandait en outre que la revue ne fût pas limitée à l'érudition pure et à l'illustration artistique, mais éten– due aux questions doctrinales dans leurs relations avec les écrivains de l'Ordre. La revue devrait être ouverte à des études originales fran– ciscaines, p.e. de spiritualité, de pastorale, de missiologie et de péda– gogie. À la liste des matières à traiter dans la future revue, le P. Ar– chiviste joignait celle des collaborateurs éventuels, avec l'indication de leur spécialité. Dans sa deuxième note, il proposait un choix d'ar– ticles avec les noms d'écrivains de l'Ordre ayant déjà une certaine notoriété. Le P. Melchior de Benisa était un grand causeur. Pendant songé– néralat, le septième centenaire de la mort de S. François (1926), le quatrième centenaire des origines des Capucins (1928) et l'Institut d'Assise semblent avoir été le thème préféré de ses longues causeries. C'est ce qui l'amena à réunir autour de lui une Commission de reli– gieux compétents qui l'illumineraient sur le projet dont la réussite lui tenait tant à cœur: l'Institut d'Assise (25 mai 1929). Les sept membres de la Commission, Cuthbert de Brighton, Hilarin de Lucer– ne, Gratien de Paris, Emidio d'Ascoli, Felix de Wheeling, Martin de Barcelone et Frédégand d'Anvers, Archiviste général (le huitième, Archange d'Altdorff s'était excusé sur sa santé), se réunirent dans une salle du Collège international pour la première fois le 14 juin 1929.

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