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FRÉDÉGAND CALLAEY D'ANVERS, O.F.M.Cap. COMME LES POINTS EPARS D'UNE LIGNE A PEINE EBAUCHEE... (PREHISTOIRE DE L'INSTITUT HISTORIQUE) En recevant une aimable invitation à collaborer à la Miscellanea Melchor de Pobladura, une pensée d'Achille Ratti (Pie XI) me revient avec insistance à la mémoire. Relevant l'importance capitale que possède dans l'histoire la connaissance des faits même minimes, le jeune docteur de !'Ambrosienne écrivait en 1895: « Comme les lignes résultent de la suite des points, ainsi les grands traits historiques d'une époque ou d'un pays ne peuvent être rendus dans toute leur vérité et efficacité si ce n'est par celui qui, ayant sous les yeux une grande masse de détails, sait les fondre en une synthèse lumineuse et vitale, en les reconduisant aux causes dont ils dérivent et aux lois qui les gouvernent » 1 . Ainsi, toutes proportions gardées, en étudiant l'histoire de !'Or– dre à sa restauration dans son centre depuis le début du XIXe siècle, on y remarque - points épars et vagues d'une ligne d'abord à peine ébauchée - les signes avant-coureurs d'une renaissance des études intimement liée à l'observance conventuelle et à l'apostolat missionnaire. Le Collège Saint-Fidèle en donne un frappant exemple. Etabli à Rome en 1841 par Eugène de Rumilly, il a fourni jusqu'à la fin du XIXe siècle à l'Ordre et aux missions une élite de religieux célèbres par leurs œuvres apostoliques et par leurs écrits: Anastase Hartmann, Juste Recanati; Salvator Saba, Rocco Cocchia da Cesinale, Fabian de Scandiano et tant d'autres. Il fut une époque où « être passé par le Collège Saint-Fidèle» valait la meilleure recommanda– tion2. 1 A. RATTI, La Miscellanea Chiaravallese e il libro dei frati di Chiaravalle, in Arch.Stor. Lamb. 4(1895) 47. 2 EDUARDUS ALENCONJENSIS, O.F.M.Cap., Collegii S. Fidelis pro Missionibus Ordinis Fra– lrtl1n Minorum Capuccinorum conspectus historicus, Romae 1926.