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LE FONDS FRANCISCAIN DE LA RÉFORME CAPUCINE déclarations des papes Nicolas III et Clément V. Dans les cas douteux !'Ordre (et les commentateurs de la règle) choisissent toujours la voie la plus sùre, afin que l'observance de la règle ne souffre aucun dom– mage03. La tendance en tant que Ordre d'imiter François le plus parfaitement possible, ne disparaît toutefois pas, mais les exigences pratiques dans les divers points de la vie quotidienne visent moins haut. Ce qui avait eu lieu pendant la vie de François et ce qui se· répèta à chaque mouvement de réforme à l'intérieur de l'Ordre, se renouvelle aussi chez les capucins : chaque manière d'incarner l'es– prit, si généreuse soit elle, semble cependant être toujours relative. Il ne peut être question que d'une approche de l'idéal, qui à la vérité, renferme diverses possibilités de réalisation. On peut bien dire, pen– sons-nous, qu'aucune législation dans !'Ordre n'a approché l'idéal de François d'aussi près que celle des capucins. Très typique de l'esprit de !'Ordre est aussi l'acceptation for-– melle du droit de vote actif et passif pour les clercs et les laies. Ceci leur était accordé par Pie V, à l'encontre de la norme générale de Trente. Ce fait révèle leur désir d'avoir comme frères les mêmes droits. La « cléricalisation » de !'Ordre a été contenue par là pendant longtemps. C'est du même zèle pour la vie purement franciscaine qu'est issu le plaidoyer pour défendre la pauvreté en communauté au concile de Trente. Leur vie austère réformée: « les capucins n'ont pas besoin de réforme » 64 gagna la cause. Leur condition d'Ordre mendiant vrai et intégral fut reconnue et maintenue d'abord pour eux-mêmes, puis aussi pour les observants, tandis qu'à tous les autres Ordres on concéda le droit de propriété communautaire. De la sorte la législation traditionnelle en 1575 fut maintenue en son entier. En relation avec le concile de Trente on doit aussi signaler la législation au sujet des études. Quoique !'Ordre déjà depuis 1536 était très positif à l'égard des études ecclésiastiques comme base de l'apostolat évangélique, les études furent pourtant plus officiellement organisées dans !'Ordre sous l'influence de Trente. Mais les conditions exigées dépassent de beaucoup celles du Concile 65 • Mesurées d'après les normes que François lui-même associait à l'exercice de la science 63 Cf. CONSTANTIUS AB ALDEASECA, O.F.M.Cap., Natura iuridica paupertatis Ordinis Fra– trum Minorum Capuccinorum ab anno 1528 usque ad annum 1638, Roma 1943 (passim). 64 Cf. CoNSTANTIUS AB ALDEASECA,, op. cit., 79-83; ST. füISES, Concilii Tridentini Actorum. IX, Freiburg 1924, 1047-1048, 1050, 1052, 1053, 1054, 1055, 1057, 1061 (la nomenclature des personnes est incomplète). Il est regrettable que cette fête jubilaire de l'approbation de !'Ordre des capucins, n'ait pas été commémorés (1963). Mais la meilleure commémoratiofr est sans doute le « renouveau» adapté à !'Ordre à la suite du deuxième concile du Vatican! 0° Cf. MELCHIOR A PoBLADURA, Historia generalis Ordinis Fratrum Minorum Capuccinorum·· I, Roma 1948, 216-218; BONAVENTURA VON Mmrn, Das Predigtwesen, 27-54; A. JAKOBS, O.F.M.Cap., Die Kapuziner und das Konzil 11011 Trient, in G. SCHREIBER, Das Weltlconzil 11011 Trient II,.. Freiburg 1951, 541-552.

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